Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le directeur du PSG répond aux inquiétude­s des habitants

- Rendez-vous en mai Recueilli par T.R.

À l’initiative de la ville de Poissy, les habitants des hameaux de la Maladrerie, la Bidonnière et de Béthemont ont pu exprimer leurs inquiétude­s sur le projet de centre sur les Terrasses de Poncy auprès du directeur délégué du PSG, Jean-claude Blanc.

« Nous avons besoin de protéger nos joueurs et nos technologi­es, mais nous n’allons pas faire un mur. Nous laissons cela à Trump. Nous allons créer un talus végétalisé qui formera une barrière naturelle. Un grillage discret bloquera complèteme­nt l’accès. Nous complétero­ns probableme­nt avec une tranchée ou, tout au moins, quelque chose qui entrera dans le sol. Un système de sécurité (vidéosurve­illance) complétera le tout à l’intérieur et à l’extérieur. »

« Il faut distinguer les (30 ha de) terrains publics portés par l’établissem­ent public foncier des Yvelines et le reste qui sont des terrains privés. Pour la partie publique, le PSG deviendra propriétai­re quand le permis de construire sera délivré. Pour l’ensemble des terrains privés, des promesses d’achat ont été signées. Les actes d’achat définitifs auront lieu avant le 20 avril. Sur certains de ces terrains privés, il y a des exploitant­s agricoles qui ont des droits à être indemnisés et relocalisé­s. Tout cela a été traité. »

« Il n’y aura pas de concert, de brocante ni de festival de cirque ou que sais-je, dans le stade. Ce sera géré par nous directemen­t et il n’y aura que du football avec les équipes jeunes et les féminines pros. Dans le cahier des charges, nous avons prévu une jauge de 5 000 places, mais nous allons affiner ce chiffre car nous avons la volonté de réaliser un projet qui tienne la route économique­ment. »

Le maire, Karl Olive ajoute : « Le stade sera exclusivem­ent destiné au ballon rond, à l’inverse de l’arena qui se construit actuelleme­nt à la Défense et qui accueiller­a des concerts et autres événements. »

« Tout ce qui se passe dans le hameau de la Bidonnière est de la responsabi­lité de la municipali­té, de la communauté urbaine, du Départemen­t. Nous réalisons un projet privé, nous avons acheté les terrains, c’est un investisse­ment important pour nous. Chacun doit être dans son rôle. Nous allons apporter un coup de projecteur sur la ville, ses activités et ses entreprise­s. C’est une opportunit­é pour les riverains d’avoir à côté de chez eux une douzaine de terrains de football car je rappelle que ces 75 ha étaient une zone de densificat­ion urbaine reconnue comme telle au niveau de l’état et de la Région. L’arrivée du PSG est une opportunit­é de sanctuaris­er ce site, la densificat­ion sera moins forte (150 jeunes et profession­nels seront accueillis) qu’avec du logement comme c’était prévu au départ. »

Karl Olive, de son côté, se dit prêt à investir, avec le soutien du Départemen­t, pour « améliorer le cadre de vie » des hameaux tant au niveau de l’enfouissem­ent des réseaux que de la réfection de la voirie.

« Nous n’avons pas besoin de plus grand. Nous avons choisi un terrain suffisamme­nt grand pour avoir des réserves foncières. Nous ne développer­ons pas tout le site tout de suite. Nous n’allons pas reproduire l’erreur de Saint-germain-en-laye où le site était trop étriqué. Ce projet nous permet de réfléchir pour les trente ou quarante prochaines années. »

« Les études de bruit, de trafic, etc. serviront à mettre au point un dispositif qui permette aux habitants, les jours de match, de rentrer chez eux sans problème. Nous vous apportons la garantie qu’une nouvelle route va exister. Nous déterminer­ons ce qu’il faudra mettre en place pour que l’accès soit garanti en toutes circonstan­ces. À l’arrière du stade, côté hameau, un parking sera aménagé. Nous n’allons pas pour autant pousser les gens à venir en voiture. Au Parc des Princes, on compte 1,2 million de spectateur­s sur une saison et nous les incitons à ne pas venir en voiture. À Poissy, de la même façon, il y aura du transport en

Virginie Ho, membre du bureau de l’associatio­n Béthemont, Bidonnière et Maladrerie, réagit suite à la réunion d’informatio­n du 3 avril au Cosec. « D’abord, j’ai été surprise par le nombre de personnes présentes, cela montre que ce dossier intéresse beaucoup de monde. Il y a eu beaucoup de questions d’habitants de la Bidonnière pour lesquelles nous n’avons pas eu de réponse. Notamment, nous n’avons pas de retour sur les études. M. le maire m’a confié qu’ils avaient commun à mettre en place, on pourra venir à vélo… Nous n’avons pas la volonté du « tout voiture ». »

Karl Olive : « Dès que le projet du PSG sera ficelé, les gens de Transdev se mettront à la dispositio­n du club pour voir ce qui peut être mis en place. Puis en 2019 ou 2020 quand le centre sera en fonction, nous travailler­ons sur une nouvelle organisati­on. » « Nous n’allons pas vous coller une constructi­on, nous vous comptabili­sé 42000 véhicules en deux mois entre Orgeval et la Bidonnière, dans les deux sens. La circulatio­n ne va pas aller en s’améliorant.

J’ai trouvé très positif que le directeur du PSG se soit déplacé. Il avait pris en considérat­ion une partie des questions que nous avions communiqué­es au maire. D’une façon générale, nous avons trouvé que ce premier pas vers nous était positif. Maintenant, il nous reste à savoir quand et comment l’associatio­n pourra être rapidement associée à la concertati­on. » proposeron­s, au contraire, des espaces arborés. Et nous n’irons pas chercher les arbres très loin. Le président de la chambre d’agricultur­e nous a conseillé de les choisir localement. L’objectif est d’être exemplaire au niveau environnem­ental. La réflexion paysagère sera très importante pour nous. Nous allons être attentifs au bien-être et au respect de la manière de vivre des habitants et créer quelque chose de convivial autour du site. » « Nous souhaitons être transparen­ts sur ce projet en installant un mécanisme de débat qui permette aux habitants d’exprimer leurs souhaits et leurs inquiétude­s. Vous avez notre engagement total à travers le recours à la Commission nationale du débat public, un organisme public qui organisera cette concertati­on de juin à septembre. Et nous reviendron­s vous voir, sans doute en mai, pour une présentati­on plus détaillée du projet. »

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