Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

L’art taïwanais à l’honneur à Verneuil

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Trois questions à Louise Xu, commissair­e de l’exposition gratuite Ilha Formosa, dédiée à l’art taïwanais contempora­in, à l’espace Maurice-béjart de Verneuil-sur-seine.

Comment est née l’idée de cette exposition ?

C’est la première fois que j’organise une exposition de l’art à Verneuil-sur-seine en France pour l’associatio­n de French Salon Taïwan Artists. C’est un vrai bonheur pour moi et mes artistes. L’idée est née grâce à une belle rencontre avec la ville à l’occasion d’une visite artistique à Paris, en novembre dernier. L’atmosphère calme et vivante m’a impression­née.

En regardant le site Internet de la ville, j’ai constaté qu’il existait une activité artistique très riche (théâtre, cinéma, spectacles de danse…). Les gens d’ici semblent beaucoup apprécier l’art. Je me suis dit, pourquoi ne pas proposer une exposition avec des artistes de Taïwan ? Nous avons fait la demande à la responsabl­e de l’espace Maurice-béjart. Nous sommes ravis qu’elle a été acceptée. Bien que les habitants ne nous connaissen­t pas, j’ai confiance dans le fait que les habitants qui aiment autant les activités artistique­s garderont un beau souvenir de cette exposition.

D’où viennent les artistes présents dans l’exposition ?

Nos artistes sont tous membres de la French Salon Taiwan Artists. Ils ont plus de deux décennies d’expérience de création. La plus âgée a 80 ans. Ils apprécient la culture française ainsi que les oeuvres d’artistes français. Ils ont déjà participé à plusieurs exposition­s aux Étatsunis, au Japon, en Corée du Sud ou en Chine. Ce sera la première fois en France et donc quelque chose de très spécial dans leur vie.

Combien d’artistes sont programmés ?

Il y aura 21 artistes et 36 oeuvres exposées. Treize artistes participer­ont à la cérémonie de vernissage. Certains artistes sont spécialisé­s en art oriental, comme la peinture à la colle («Nihonga» en japonais) qui provient de la peinture chinoise, ancienne forme du VIIIE siècle, à base d’encre. D’autres sont familiers avec l’art occidental moderne (peintures, aquarelles, sculptures…). Le courant de l’art occidental domine l’art en Asie depuis le XXE siècle mais, à Taïwan, nous avons la chance d’avoir encore plus de 200 artistes de Nihonga. Ils utilisent des techniques créatives traditionn­elles, tout en utilisant des pigments minéraux et peaux d’animaux pour extraire la colle d’os (colle de gélatine). Ces matières premières sont organiques, très respectueu­ses de l’environnem­ent et non toxiques, contrairem­ent à la peinture ou d’autres pigments de peinture chimique.

Nous aurons trois peintres de Nihonga, dont deux assisteron­t au vernissage. Le plus ancien, Zhao Zongguan, présentera sa peinture Jade Mountain of Formosa à Verneuil. Elle a été choisie pour l’affiche de l’exposition. M. Zhao a tenu 44 exposition­s individuel­les et publié dix-sept livres à Taïwan. Il est considéré comme un trésor national. Un autre trésor national, Mme Tang Shuangfeng est spécialisé­e en peinture Nihonga de la couleur. Elle va aussi exposer un tableau, mais ne pourra pas assister au vernissage pour des raisons de santé.

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Jade Mountain of Formosa, de Zhao Zongguan à découvrir à Verneuil jusqu’au 20 avril.

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