Jacques Myard passe à l’attaque

Jacques Myard a officiellement lancé la bataille des législatives, le mardi 9 mai à Sartrouville dans sa permanence de campagne. « À la loyale, c’est-à-dire au couteau ! », a ironisé le député-maire de Maisons-laffitte, qui brigue un sixième mandat à l’assemblée.

Indéboulonnable depuis son élection en 1993, le candidat Les Républicains sur la 5e circonscription (Sartrouville, Maisonslaffitte, Montesson, Le Mesnille-roi, Le Vésinet) briguera un 6e mandat à l’assemblée nationale, les 11 et 18 juin. S’il venait à conserver son siège, il devra céder dans les trente jours son fauteuil de maire de Maisonslaffitte (occupé depuis 1989), comme la nouvelle loi sur le noncumul des mandats l’impose.

Jacques Myard, qui fêtera ses 70 ans en août, a choisi un nouveau visage pour l’épauler. Alexandra Dublanche (35 ans), adjointe au maire de Sartrouville (politique de la ville et transports) et conseillère régionale (présidente de la commission développement économique, emploi et innovation), sera sa suppléante. Elle succède à Dominique Aknine (adjointe au maire de Sartrouville déléguée au développement durable, à l’environnement et au cadre de vie), qui accompagnait Jacques Myard depuis 2002. La trentenaire sera son relais sur le territoire.

Quelle est la profession de foi du candidat Myard ? « Priorité à l’investissement pour la croissance et l’emploi, mise en place d’une politique industrielle pour protéger les entreprises, maîtrise de la dépense publique par des réformes structurelles, défense des classes moyennes contre le matraquage fiscal, tolérance zéro en matière de sécurité, fermeté inflexible contre le terrorisme islamiste, lutte contre les dérives communautaires, égalité homme-femme, maîtrise des flux migratoires, accès aux soins pour tous, soutien aux familles, privilégier les coopérations intergouvernementales pour réformer l’union européenne, restaurer les moyens de nos armées, promouvoir notre langue et la francophonie et conduire une politique étrangère indépendante conforme à nos intérêts », égrène-t-il.

Sur le plan local, son programme s’articule autour de « la défense de la filière hippique, la vigilance contre les nuisances aériennes, la sécurité, les transports, le soutien aux associations et la défense du patrimoine et du cadre de vie ».

Craint-il le cheval aligné dans le box de départ par « En Marche ! », « la Macronnette » comme il l’appelle. « Il n’y a que les batailles non menées qui sont perdues d’avance, répond Jacques Myard. On a été privé d’un vrai débat d’idées à la présidentielle. Il va avoir lieu aux législatives. J’ai également trouvé Macron léger sur bien des sujets. »

Le député sait aussi qu’il peut s’appuyer sur une base électorale solide. François Fillon a en effet obtenu 30,99 % des suffrages au 1er tour de la présidentielle (contre 31,71 % au futur président), s’imposant largement au passage à Maisons-laffitte (37,98 %), au Mesnil-le-roi (37,61 %) et surtout au Vésinet (47,87 %).

Une bataille à mener… et à gagner