Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Areva : l’agression serait imaginaire
Six mois de prison avec sursis et 7 500 euros d’amende. C’est ce que risque une ancienne déléguée syndicale de la CFDT employée par le groupe Areva. Cette femme de 61 ans comparaissait la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Versailles. Elle était accusée d’avoir inventé une agression chez elle, à Auffargis, suivie d’une séquestration et d’un viol. Les faits remontaient au mois de décembre 2012.
À l’époque, elle avait raconté qu’un homme avait surgi dans sa salle de bains. Il lui avait mis un bonnet sur la tête, l’avait attachée sur une chaise avant de passer à l’acte. Il lui aurait aussi gravé la lettre A sur le ventre.
Le nom de son employeur et la gravité de la situation avaient amené à une enquête très minutieuse de cinq mois. La sexagénaire avait également bénéficié d’une protection rapprochée du GIGN.
La justice avait estimé que les faits n’étaient pas avérés, la plaignante souffrant d’une réelle fragilité et d’une profonde dépression. Les experts avaient estimé que le récit ne collait pas avec les déclarations : absence de lésion, scarification incompatible avec une position assise. Ce qu’elle conteste toujours. Son avocat a réaffirmé qu’elle n’avait pas pu se blesser elle-même, évoquant aussi un dossier mal ficelé.
À l’époque, la syndicaliste était en conflit avec son employeur, accusant Areva de vendre son savoir-faire nucléaire à la Chine. Elle se disait épiée et suivie.