Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Un chantier d’insertion a démarré avec le bailleur I3F à Saint-exupéry
Créée en février 2016, l’association à vocation d’insertion de Poissy (AVI) accompagne les Pisciacais issus des quartiers prioritaires, éloignés de l’emploi, dans un but d’insertion par le biais d’activités économiques et sociales. « Notre travail va dans le même sens que celui des bailleurs sociaux qui eux aussi accompagnent les personnes en difficulté et ont à coeur d’améliorer le cadre de vie des habitants », commente Viviane Génétine-rabaud, présidente D’AVI depuis juillet 2016.
Un partenariat a été conclu entre la Ville, AVI et le bailleur social I3F permettant à trois jeunes du quartier Saint-exupéry d’être embauchés en contrat à durée déterminée par AVI pour mener à bien des travaux de rénovation commandés et financés par I3F. Le premier marché de 11 000 € consiste à repeindre quatre cages d’escalier considérées comme les plus dégradées du parc I3F au sein du quartier Saint-exupéry. Le second, de 8000 euros, consiste à décaper les parties communes de quinze immeubles I3F, dans le même quartier.
Message aux jeunes
« Gino Mendes, responsable du pôle jeunesse du centre social Saint-exupéry nous a trouvé trois profils de jeunes en quarante-huit heures, il nous a beaucoup aidés », s’enthousiasme Viviane Génétine-rabaud. Les trois jeunes qui tiennent à conserver l’anonymat ont entre 18 et 24 ans, deux d’entre eux sont titulaires d’un bac professionnel électrotechnique énergie équipements communicants (Eleec). « C’est le plus malheureux, confie Salim Sedira, directeur D’AVI, ces jeunes sont formés mais ils ne trouvent pas de travail. Pour eux, c’est démoralisant. »
Depuis quelques jours, ils ont retrouvé le sourire. Encadrés par Redouan Aatilah, chef d’équipe à AVI, ils sont à l’oeuvre pour donner un coup de neuf dans les immeubles où ils vivent. « C’est aussi le message que l’on veut faire passer aux jeunes : prenez soin de votre cadre de vie, maintenez-le propre et en bon état, témoigne Redouan Aatilah. Le premier jour, nous avons ramassé l’équivalent de deux sacs-poubelles de déchets dans une cage d’escalier. Aujourd’hui, les gens respectent les lieux. Et les locataires sont contents du travail réalisé, ils nous offrent même le café. »
Pendant un peu plus d’un mois, au rythme de 35 heures par semaine, ces trois jeunes pisciacais percevront le SMIC pour le travail accompli. « L’idée est aussi d’aider ces jeunes à passer le permis de conduire », commente Salim Sedira. « Ils n’ont pas vocation à rester chez nous. Ce travail, c’est un tremplin. »
La Mission locale de Poissyconflans prendra ensuite la main pour les guider vers une formation ou vers un emploi. AVI compte sur d’autres missions du bailleur I3F par la suite, ce qui permettra à de nouveaux jeunes pisciacais de trouver leur place dans la société.