Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Quotient familial de cantine : le maire propose cinq nouvelles tranches
Le maire Jean-françois Bel a présenté aux parents d’élèves mécontents une nouvelle mouture du quotient familial qui servira à la rentrée de septembre pour le calcul des tarifs de cantine. La FCPE estime que l’édile ne va pas assez loin.
Difficile de trouver un terrain d’entente pour Jean-françois Bel et de nombreux parents d’élèves mécontents. Plusieurs centaines de Montessonnais ont signé une pétition contre la mise en place d’un quotient familial à la rentrée prochaine. Avec ce quotient à trois tranches, les familles les plus aisées prendraient à leur charge la totalité du coût de revient du repas servi à leur enfant. Actuellement la Ville facture 4,41€ aux parents pour un coût réel de 6,41€. Une situation dénoncée par la municipalité qui est la recherche d’argent afin de renflouer ses caisses et combler un manque d’un million d’euros.
Jean-françois Bel a reçu les parents après une manifestation organisée devant l’hôtel de ville et promis de revoir sa copie. C’est chose faite avec un nouveau quotient familial à cinq tranches allant de 3,85€ à 6,41€ facturés aux parents par repas. « Nous devions manifester à nouveau mais nous avons annulé cette manifestation afin d’analyser les propositions du maire », explique Valérie Lallemant-rachid, responsable locale de la FCPE.
« Un droit, pas un luxe »
La Montessonnaise aimerait connaître la répartition des familles par tranches et le budget qui va être réinvesti dans la restauration scolaire. La mère de famille parle « d’une avancée » mais « largement insuffisante ».
« Le tarif de la première tranche est inférieur au prix actuel mais largement supérieur à celui de toutes les communes voisines et ne favorise pas une réduction des impayés chez les familles les plus modestes. » Les plus aisés vont être mis à contribution. « 71 % des familles vont rester dans les deux tranches les plus élevées. Elles vont voir augmenter leur facture de cantine entre 30 et 45 %. La tranche haute voit les familles de Montesson, contribuables, ne bénéficier d’aucune subvention municipale et être traitées comme des familles extérieures à la commune. »
La jeune femme craint que certains parents retirent leurs enfants de la cantine. Ces derniers devront rentrer seuls chez eux le midi pour manger, « avec tous les dangers y afférents ». « Nous revendiquons le droit pour chaque enfant de la commune d’avoir un repas équilibré par jour, le midi, pour favoriser son bien-être et son apprentissage scolaire. » Valérie Lallemant-rachid estime que « la cantine scolaire ne doit pas être un luxe mais un droit ».
Nouvelle manifestation ?
« Nous demandons aussi à la mairie de montrer sa volonté d’avoir une politique familiale accueillante sur son territoire, l’accessibilité du repas de nos enfants en étant la meilleure preuve. »
Sans retour de la mairie sur les compléments d’information demandés, la FCPE organisera un nouveau rassemblement de parents, « si cela reste le seul moyen de communication possible avec la mairie sur le sujet ».