Les sculptures de Béatrice Chanfrault à Andrésy

La 20e édition de Sculptures en l’île se déroule jusqu’au 24 septembre à Andrésy. L’artiste argentin Pedro Marzorati a récemment suscité l’enthousiasme de la presse internationale avec ses Hommes bleus, lors de la Cop21 à Paris. Il investira le parc et la Maison du Moussel avec de nouvelles créations : des mains et des bras immenses pour redonner « la main » à la nature menacée par l’homme.

À ses côtés, deux femmes : Emy David, qui a installé une spectaculaire Vache pendue à l’arrière de la bâtisse et Béatrice Chanfrault qui a investi une partie de la Maison du Moussel avec trois sculptures monumentales, un triptyque intitulé Eden version 2.0. Il comprend deux oeuvres Ishtar et Shamash installées dans la Maison du Moussel évoquant, d’un côté, une vaillante et prolifique génitrice et, de l’autre, les coffres d’un gynécée-prison d’où ne naîtra aucun enfant. Ptah, dans le parc de la Maison du Moussel, figure le corps tendu de l’arbre Roi abattu, qui se croit encore fécond.

Une énergie sourde et violente traverse les oeuvres de Béatrice Chanfrault qu’elle réalise à partir de vêtements, de tissus, de textiles, de végétaux et de cordes. La joie n’est jamais éloignée de la colère, ni la passion du désespoir. Ce qu’elle propose de partager parle de nos propres vies. De ce qui nous conduit à aimer sans que nous en comprenions le sens. De ce qui provoque en nous des insurrections sauvages comme d’irrépressibles élans.

Ptah de Béatrice Chanfrault.