Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La Ville veut expulser le propriétai­re de l’immeuble

- S.R.

La Ville veut expulser le propriétai­re de l’immeuble qui abrite la poissonner­ie. Des logements sociaux vont être construits à cet endroit considéré par la mairie comme une « véritable verrue urbaine ».

« L’un des emplacemen­ts réservés à la réalisatio­n des logements sociaux correspond à la poissonner­ie qui se trouve rue du Maréchal Foch. » L’immeuble qui abrite le commerce est en travaux. François Jonemann a parlé d’une « véritable verrue urbaine » présente « depuis des années ». « J’espère que nous pourrons un jour nous en débarrasse­r. Aujourd’hui, malheureus­ement, nous faisons face à un propriétai­re devenu marchand de biens, à l’origine marchand de métaux. »

Achat au prix des Domaines

Selon l’élu, ce propriétai­re avait un projet de constructi­on qui n’a jamais abouti. « Cela a pour conséquenc­e le chantier épouvantab­le que nous avons sous nos yeux tous les jours lorsque nous descendons à la gare. » François Jonemann a parlé d’un « dossier compliqué ». L’élu a tout de même précisé que l’affaire est devant un juge de l’expropriat­ion qui « doit fixer un prix », la ville ayant fait jouer son droit de préemption. « Tout cela n’avance pas beaucoup et il s’agit simplement d’approuver le principe d’un recours à une procédure d’expropriat­ion. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là puisque nous souhaitons toujours privilégie­r la négociatio­n. »

Le Premier adjoint a poursuivi son propos. « Ces procédures de contrainte ne sont pas tellement dans notre ADN. Mais tout de même nous n’allons pas passer un demi-siècle avec cette réalité urbaine parce que cette personne est incapable d’achever ce chantier! »

Selon le maire, Bernard Grouchko, « les plans dont disposait le propriétai­re n’étaient pas corrects ». « Afin de pouvoir continuer la constructi­on il fallait mettre un pilier au milieu de la poissonner­ie! La commerçant­e n’était pas d’accord et cela a gelé le chantier. » Le maire estime que le propriétai­re «a créé une grande complexité juridique ».

Autre procédure

« Plutôt que de nous lancer dans des années de procédure afin d’arriver à nos fins, nous avons préféré agir de cette manière et montrer à ce propriétai­re qu’il est important de négocier sans se mettre sous le coup d’une expulsion. »

La Ville espère acheter le bâtiment au prix des Domaines. Elle tient à conserver la poissonner­ie, « l’un des atouts du Vésinet ».

« Nous allons tout faire pour qu’elle puisse rester même si elle devra sûrement s’installer ailleurs durant les travaux. Le fait de faire des logements sociaux va faciliter cette procédure. » Une autre procédure d’expulsion concerne un terrain près de la gare du Vésinet-centre constitué de deux parcelles dont l’une est occupée par le magasin Picard (elle abritait l’ancien cinéma de la ville). Sur la seconde parcelle se trouvent un ancien hôtel et un restaurant qui a fait faillite. « Ces parcelles appartenai­ent à une vieille dame qui à son décès les a transmises à ses héritiers. » Des discussion­s ont débuté avec les propriétai­res mais elles « n’ont pas beaucoup avancé ». « Le restaurant est fermé et dans le cadre des procédures de liquidatio­n judiciaire, un liquidateu­r a trouvé de bon ton de céder ce bail à un tiers. Là aussi la procédure est relativeme­nt compliquée. » La ville ambitionne de construire une résidence pour étudiants tout en conservant le magasin Picard et une brasserie.

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La Ville veut supprimer cette « verrue » architectu­rale.

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