Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La fusion, une première étape
« La fusion a de plus en plus de sens. » Conforté par « l’intérêt et les bénéfices » de l’outil de préfiguration qu’est l’établissement public interdépartemental en place depuis seize mois, Patrick Devedjian, patron des Hauts-de-seine, a ainsi résumé la délibération prise conjointement par les élus des deux départements le matin même. « Notre vote interpelle le gouvernement », a-t-il poursuivi en plaçant la balle dans le camp de l’état : « qu’il réfléchisse bien !» Prenant pour exemple « le modèle lyonnais », il a confié que les Yvelines et Hauts-deseine étaient « dans la philosophie du volontarisme des élus, telle que souhaitée par le nouveau gouvernement. Et à l’opposé du découpage des régions, opéré « sans la moindre concertation. » À ses yeux, cette fusion n’est « qu’une étape » dans la réorganisation de l’ile-defrance.
« Si notre méthode est refusée alors que l’on veut réformer, ce n’est pas un bon signe pour l’évolution. » Et aux opposants qui accusent le patron altoséquanais de craindre d’être absorbé par la Métropole, Patrick Devedjian a confié qu’emmanuel Macron lui-même avait « exprimé son scepticisme face au périmètre de la MGP. »
Sur les suggestions de référendum, il a rappelé que « la gauche en a supprimé le recours, par le biais de la loi NOTRE. Ce que nous avons engagé, Pierre Bédier et moi, avec le soutien de nos élus -non soumis et n’obéissant à aucun diktat- est une bonne chose pour nos départements et leurs habitants. »
À son tour, Pierre Bédier, le patron des Yvelines, a mis l’accent sur « la noblesse du débat que nous ouvrons, nous ne faisons pas cette fusion contre quiconque mais parce que nous sommes convaincus que nous défendons un modèle de gestion et nous voulons créer une dynamique de la richesse. » Il y a, certes, « une grande part d’inconnu mais nous rendons service à nos habitants et à la France, en participant à la montée en puissance de la région parisienne. »