Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Le jardin des Gogottes à Guyancourt
C’est un parc avant-gardiste qu’ont imaginé les concepteurs de Villaroy, l’un des derniers quartiers de Saint-quentin-en-yvelines à être sorti de terre.
Pourquoi cet étrange nom de Gogottes ? C’est celui des oeuvres présentes dans le jardin qui porte leur nom.
Imaginées par le sculpteur grec Tloupas Philolaos, elles s’inspirent d’un album du plus célèbre des éléphants, le roi Babar, Les vacances de Zéphir. On ne peut qu’être amusé de rencontrer ces animaux imaginaires en béton lavé et acier inoxydable, créés en 1996, dans ce parc, à deux pas de Paris.
Leur exposition tient de la volonté de redonner sa place à l’art public. Les enfants s’y initient en les observant puis en en faisant des compagnons de jeu, tandis que les adultes peuvent admirer cet art contemporain lors de leurs balades dominicales. En effet, les sculptures ont été placées dans le jardin de manière à former un parcours de sculptures qui guide les flâneurs.
Un environnement original
De taille modeste, le jardin ne s’étend que sur un hectare. Il se situe en plein centre de la ville, entre « La Ruche » du Technocentre Renault et le lac de Villaroy et offre une belle perspective dans le prolongement du clocher de l’église, comme un pont entre passé et modernité.
Il est entouré, pour une partie, de bâtiments dont la façade est ornée de caryatides, des statues de femmes souvent vêtues de longues tuniques, soutenant un entablement sur la tête. Ce mélange des genres renforce encore l’incongru du lieu. On les doit à l’architecte Manolo Nunez-yanowsky, qui s’est inspiré de la Vénus de Milo.
Cette sculpture néoclassique contraste avec la linéarité des formes des constructions qu’elle côtoie.
Néanmoins, si les Gogottes donnent un aspect original au jardin, celui-ci revêt tout de même une forme plus traditionnelle que les autres parcs de la ville nouvelle, avec ses grilles en fer forgé, ses carrés de pelouse et ses allées bien nettes.