Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Cinq individus jugés pour trafic de drogue
Le tribunal correctionnel de Versailles a plus ou moins suivi les réquisitions du procureur de la République, vendredi dernier, dans une affaire de trafic de cannabis qui s’est déroulé entre l’été 2016 et juillet dernier dans le quartier du Petit-bois, à Carrières-sur-seine. D’autres prévenus liés à ce trafic devraient prochainement comparaître devant la justice, a promis Alexis Bureau, substitut du procureur, lors de l’audience.
10 joints par jour
Cinq hommes, âgés de 19 à 32 ans, tous grands consommateurs de cannabis (jusqu’à 10 joints fumés par jour pour l’un d’eux) et pour la plupart récidivistes, comparaissaient pour des infractions différentes. C’est la raison pour laquelle trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire à l’issue de leur garde à vue alors que les deux autres ont été laissés en liberté avant leur comparution au tribunal.
Tous ont globalement reconnu les faits à l’audience, sauf un, un Mansonnien de 32 ans, que le tribunal a finalement condamné à six mois (dont quatre avec sursis) et sans mandat de dépôt, en qualité de consommateur uniquement.
Les faits sont les suivants : en août 2016, les policiers de Houilles interrogent un consommateur de cannabis pris sur le fait. Ce dernier leur donne le nom de Z., 21 ans à l’époque. Il est le « responsable du point de vente » à la cité du Petit-bois. Démarre alors une enquête « fouillée » qui dure près d’un an, avec opérations de surveillance et interceptions téléphoniques.
Opérations de surveillance
Les fonctionnaires obtiennent de nombreux indices grâce aux conversations et échanges de textos d’un certain S., autre habitant de la cité, aujourd’hui âgé de 22 ans. Au moment de son interpellation, ce dernier aurait reconnu qu’il revendait mais uniquement pour son propre bénéfice. À l’audience, il a finalement admis sa participation au trafic, sans pour autant dévoiler le nom de l’instigateur.
Le parquet demandait à son encontre 30 mois d’emprisonnement dont six avec sursis. Les juges l’ont finalement condamné à 2 ans (dont dix mois avec sursis) et confirmé son maintien en détention. À cela s’ajoutent une mise à l’épreuve de deux ans, une obligation de soins, de travail ou de formation, l’interdiction d’entrer en contact avec les autres prévenus et de paraître à Carrières-sur-seine.
Z. a également reconnu sa participation au trafic sans pour autant admettre qu’il en était l’instigateur. Il écope des mêmes peines et obligations que son acolyte (y compris le maintien en détention).
Dans l’appartement de sa mère
Les autres (dont le Mansonnien cité plus haut) ont été condamnés à des peines moins lourdes. Le plus jeune, âgé de 19 ans, a été reconnu coupable d’avoir vendu à une dizaine de personnes du cannabis le 1er juin dernier, toujours dans la cité. Il restera en prison pour purger une peine de six mois dont quatre avec sursis, plus les mêmes obligations que celles de ses camarades Z. et S.
Enfin, celui de 24 ans, marié et jeune papa d’un bébé de trois mois, a été reconnu coupable de complicité en stockant dans l’appartement de sa mère, au coeur du quartier, du cannabis et différents matériels, pour le compte des revendeurs. Les juges ont suivi les réquisitions le concernant : un an d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis et les mêmes obligations que pour les autres. À lui de convaincre le juge d’application des peines de convertir sa peine ferme en une autre forme de sanction.