Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le délice de Sartrouvil­le, nouvel artisan boulanger à La Borde

- Jehan-jacques Peyre

C’est un authentiqu­e artisan-boulanger qui a ouvert ses portes à Sartrouvil­le, avenue de la République, à l’enseigne « Le délice de Sartrouvil­le ». Radhouane exerce son métier de boulanger depuis plus de vingt ans.

Arrivé en France en 1999, il a commencé par transforme­r un point-chaud en boulangeri­e dans une ville voisine. « Pour pouvoir s’appeler « boulangeri­e », le pain doit être pétri et cuit sur place, ce qui n’était pas le cas du point-chaud, précise Radhouane. Mon métier, je l’ai appris dans la boulangeri­e de mes parents en Tunisie, en les aidant lorsque j’étais adolescent. La boulangeri­e artisanale est une spécialité tunisienne. Mais en France, ce n’est pas du tout le même travail. Ici, nous disposons de beaucoup de machines, et le boulanger est seul pour tout faire, tandis qu’en Tunisie, nous étions plus nombreux, cela favorisait l’emploi ! »

Debout à 3 h du matin

Cet entreprene­ur a profité de la constructi­on d’un immeuble et de la création d’un local commercial pour ouvrir sa boulangeri­e artisanale dans le quartier de La Borde limitrophe de Montesson. Six jours par semaine, Radhouane se lève dès 3 h du matin, et ouvre à 6 h pour servir les clients matinaux. « Non, ce n’est pas facile de se lever à cette heure, même avec l’habitude. J’ai coutume de me présenter comme l’esclave de service, plaisante-t-il. Je ne connais pas de limite pour mon propre temps de travail. » Les deux vendeuses Arlette et Katia se relaient pour servir aux clients tous les produits que l’on trouve habituelle­ment dans une boulangeri­e, à commencer par les différente­s variétés de pain et en particulie­r de baguettes, les viennoiser­ies, toute la pâtisserie, le tout avec des farines certifiées « Label rouge ». S’y ajoutent des produits « maison » élaborés sur place dans l’activité traiteur : salades à emporter, quiches-pizzas, paninis, et les boissons, comme le café, ou le jus d’oranges pressées, et la cohorte de bonbons.

Pas de pain perdu

À l’heure du repas, le client trouve des salades confection­nées sur place qui complètent la large gamme de sandwiches, pour des formules à prix étudiés, et des tables hautes dans la boutique ou en terrasse pour permettre aux clients de faire leur pause sur place. Côté tarifs, pour 5 pains au chocolat ou croissants achetés, le 6e est offert. Le weekend, cette promotion concerne également l’ensemble des viennoiser­ies. « Je vais aussi proposer la baguette tradition à 1 € au lieu du tarif normal 1,20 € ». À la fermeture, chaque soir, les invendus sont donnés à des associatio­ns locales, ou aux voisins pour nourrir leurs animaux domestique­s. Rien ne sera mis à la poubelle. « J’ai l’intention de voir avec la mairie pour proposer d’approvisio­nner les collectivi­tés locales comme les crèches ou les écoles, mais je suis également prêt à travailler avec les entreprise­s locales. »

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