Le papa perd les pédales

Un homme de 36 ans comparaissait le 18 août pour avoir résisté à des policiers venus régler un différend entre le prévenu et sa compagne. Il était vers 22 h 30, le 15 août dernier, quand une femme téléphone aux forces de l’ordre. Elle raconte que son compagnon l’a frappé et menacé avec un couteau.

Tout a dégénéré quand les trois fonctionnaires de police dépêchés sur les lieux ont informé le mis en cause que sa femme allait quitter le domicile pour la nuit avec l’enfant du couple, âgé de 3 ans. Incontrôlable, l’accusé a saisi sa femme par la gorge et s’en est servi de bouclier pour tenter de se retrancher dans la chambre de l’appartement. Il a même renversé une armoire pour barrer l’accès à la pièce.

Au passage, il a frappé au visage un des agents des forces de l’ordre. Un autre a été victime d’une entorse d’un poignet lors de l’arrestation. « Ce n’était pas des coups volontaires, s’est défendu Hervé, partiellement en accord avec le rapport des forces de l’ordre. J’avais peur qu’on m’enlève mon enfant alors je me suis débattu. »

« Une peine d’avertissement »

Sa compagne, absente à l’audience, a décrit le père de son enfant comme un homme violent et possessif, « qui la bride et la rabaisse en permanence pour la maintenir dans une forme de dépendance » a évoqué l’avocate de la partie civile. « Quand je suis énervé, je parle fort. Je peux dire des méchancetés mais jamais je ne l’ai frappé. J’aime ma femme, je suis fou de ma fille. Tout ça est vraiment regrettable. J’ai honte. Ces trois jours en prison m’ont beaucoup fait réfléchir. »

Les juges ont finalement décidé de prononcer « une peine d’avertissement » en condamnant Hervé à 8 mois de prison avec sursis. Le procureur de la République avait requis 18 mois, dont 6 mois avec sursis, et demandé le maintien en détention.