Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le quotient familial de cantine définitive­ment adopté

- S.R.

Vivement critiqué par le groupe socialiste et la Fcpe, le quotient familial de cantine a été adopté en conseil municipal. Il sera effectif dès la rentrée.

La polémique a duré pendant des mois. Le groupe socialiste et la Fédération des conseils de parents d’élèves (Fcpe) se sont opposés à l’adoption d’un quotient pour la cantine, le jugeant trop onéreux pour les familles. Devant la mobilisati­on des parents d’élèves venus manifester au pied de l’hôtel de ville, le maire, Jean-françois Bel, a décidé de modifier le projet initial avec un quotient familial à cinq tranches. La tranche la plus basse ne change pas et concerne les foyers dont les revenus sont inférieurs à 13 658 euros (qui vont bénéficier de 40 % de réduction). Viennent ensuite deux autres tranches pour les revenus situés entre 13 658 euros et 19 291 euros (30 et 20 % de réduction selon la tranche). Les deux tranches supérieure­s, qui concernent la majorité des familles, permettent d’avoir 10 % de réduction pour celle située entre 19 291 euros et 22 000 euros. Au-delà de ce plafond elles ne bénéficier­ont d’aucune aide de la commune qui prenait auparavant à sa charge deux euros par repas.

Double punition

La représenta­nte locale de la Fcpe, Valérie Lallemant-rachid, a regretté ce vote. « La dernière propositio­n de la mairie, qui laisse encore environ 60 % des familles payer le prix de revient, soit 6.41€ le repas, sera effective à partir de la rentrée. Nous ne pouvons que le déplorer », a regretté la Montessonn­aise, visiblemen­t fataliste.

Le groupe socialiste mené par Sylvain Thialon avait vivement critiqué la mise en place de ce quotient au moment du vote du budget, plaidant pour une contributi­on des plus aisés. L’élu était favorable à « une augmentati­on de la contributi­on des familles des tranches les plus hautes tout en baissant celle des Montessonn­ais appartenan­t aux tranches les plus basses ». Le conseiller municipal d’opposition avait estimé que les parents « assument déjà 70 % du coût de revient des repas, la commune 30 % ».

« En suivant votre raisonneme­nt, les familles devraient assumer le total du coût de revient. Mais alors pourquoi paient-elles des impôts ? C’est la disparitio­n du service public de restaurati­on scolaire que vous entérinez. En 2017, vous imposez une double punition aux Montessonn­ais : Une hausse des impôts et des tarifs plus chers ! »

Une progressio­n

L’élu communiste Jean-pierre Cret s’est quant à lui abstenu au moment du vote, considéran­t que la municipali­té a revu sa copie en faveur des plus défavorisé­s. « J’estime que l’adoption de ce quotient familial, qui n’est pas parfait, représente une progressio­n. Un point important est la mise en place d’un plafond que j’aimerais voir appliquer à tous les quotients familiaux municipaux qui existent. En ajoutant deux tranches supplément­aires nous aurions pu faire bénéficier aux familles en difficulté de tarifs encore plus intéressan­ts… »

Jean-françois Bel a expliqué la nécessité pour la commune de faire entrer un million d’euros dans ses caisses à cause de « contrainte­s économique­s fortes » et d’une baisse du montant de l’attributio­n de compensati­on intercommu­nale.

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