Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le bel été de Léonie Périault

- B. R.

Elle est incontesta­blement la triathlète tricolore en forme du moment. Montée fin juillet sur son premier podium en coupe du monde à Tiszaujvar­os (Hongrie), Léonie Périault a continué sur sa lancée au mois d’août en terminant troisième au Grand Prix d’embrun - une des cinq étapes du circuit national - alors qu’elle n’avait encore jamais accroché un podium en D1. « Pour le moment, c’est plutôt un bon été », apprécie la sociétaire du club de Poissy.

À vrai dire, c’est une demisurpri­se puisque la demoiselle a pris l’habitude depuis maintenant quelques années de surtout briller en deuxième partie de saison. Cela avait déjà été le cas durant l’été 2015 avec deux podiums en coupe d’europe (2e à Châteaurou­x et 3e à Karlovy Vary) mais aussi la saison passée avec un autre podium sur le circuit européen (2e à Karlovy Vary en août) avant de devenir quinze jours plus tard, au Mexique, vicechampi­onne du monde espoir. « C’est vrai que les fins de saison sont mon point fort, reconnaît-elle. C’est souvent là que j’ai mon pic de forme. »

L’encadremen­t fédéral a donc décidé de lui donner sa chance en l’emmenant à Stockholm (Suède) le 26 août pour participer à une manche du circuit championna­t du monde (WTS), compétitio­n qui réunit les meilleurs spécialist­es de la planète. « J’étais contente quand j’ai appris la nouvelle car ça faisait longtemps que je tournais autour même si je ne me sentais pas forcément prête pour y aller avant. Là, je suis en forme », glisse Léonie qui ne sera pas la seule Pisciacais­e du voyage puisque Dorian Coninx et Cassandre Beaugrand sont, elles aussi, de la sélection.

Seule crainte pour elle en Scandinavi­e : la natation. « C’est ce qui me fait le plus peur car je ne suis pas encore tout à fait sereine dans cette discipline et un mauvais départ sur ce genre de course, on le paye cash. Ce qui est sûr, c’est que je n’y vais pas pour jouer les dernières places. J’ai vraiment envie de faire une bonne course. » Se tester face aux cadors de la discipline, prendre en expérience pour les années futures et aussi emmagasine­r de la confiance à trois semaines d’un autre rendezvous très important : voilà ses ambitions.

Car l’objectif de cette fin de saison reste pour la triathlète de 23 ans le championna­t du monde espoir le 16 septembre aux Pays-bas. « C’est mon dernier championna­t internatio­nal chez les jeunes », glisse celle qui sera forcément attendue après ses deux médailles d’argent lors des deux éditions précédente­s. « Je sais que je serai parmi les favorites mais ça ne me fait pas peur. » Elle l’a d’ailleurs déjà prouvé par le passé. La pression, Léonie la supporte plutôt bien. Elle préfère surtout la boire après ses courses.

Elle brille souvent en fin de saison Mondiaux espoirs en septembre

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La Pisciacais­e vivra samedi sa première expérience sur le circuit mondial (WTS).

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