Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Poissy dans un autre monde en N2
Un an après l’avoir quitté, Poissy retrouvera le championnat de N2 dans une vingtaine de jours. Avec la ferme intention cette fois-ci de ne pas faire l’ascenseur. Idée de se positionner durablement comme le club phare du département dans le secteur masculin. Mais cette montée en quatrième division change-t-elle vraiment quelque chose par rapport au fait d’évoluer en N3 ? Éléments de réponse avec le président Stéphane Lecordier.
En France, le monde professionnel du basket-ball se résume sur le papier aux deux premières divisions (Pro A et Pro B). Le dirigeant pisciacais considère pourtant la N2 comme « l’antichambre du professionnalisme », sous-entendant ainsi que la N1 ne peut plus être considérée aujourd’hui comme un niveau amateur. « Là, on va se retrouver avec des équipes comme Calais, Berck, Tours qui ont des budgets à un million d’euros et deux étrangers par club. C’est une autre vision du basket. » Un autre monde où il est important d’arriver bien préparé sous peine de prendre le bouillon chaque week-end.
La N2 par rapport à la N3, c’est aussi plus de matches puisque le championnat passe de 12 à 14 équipes. Plus de déplacements également avec des rencontres en Bretagne (Cherbourg, Pornic, Rennes, Vitré) et dans le Nord (Berck, Calais) alors que le voyage le plus loin la saison dernière était Fécamp en Normandie. « On savait qu’on se retrouverait dans une poule nord-ouest. Mais on ne s’imaginait pas que ce serait la poule de la mort, lâche Stéphane Lecordier. Il y a trois clubs qui descendent de N1 et des équipes comme Tours, Calais et Berck qui sont des places fortes du basket national. »
Des déplacements plus lointains Dix joueurs sous contrat
Le budget global de Poissy devrait connaître une hausse de 10 % par rapport à l’an passé pour se situer dans une fourchette comprise entre 300 000 et 350 000 euros. « On aura un des plus petits budgets de la poule mais il ne faut pas se focaliser là-dessus. On va montrer qu’on est capables de taquiner aussi des grosses écuries avec un recrutement malin. » Dix joueurs sont désormais sous contrat cette saison contre huit avant. « On a renforcé tous les postes avec notamment quatre recrues qui ont déjà fréquenté les parquets de N2, voire de N1 », ajoute le président.
Enfin, franchir le cap N3-N2 est, semble-t-il, fondamental « en termes de visibilité » selon les dires du président. « Ça va mettre un peu de lumière sur Poissy », ajoute celui pour qui la réussite de son équipe fanion passera par une grande solidarité collective. « C’est souvent l’état d’esprit qui fait la différence quand il faut aller chercher le panier de la mort ou s’allonger sur un ballon à la dernière seconde. Les individualités ne ressortiront qu’à travers le groupe. La star, ça sera l’équipe. »