Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Du nouveau dans les assiettes des cantines scolaires

- David Goudey

L’externalis­ation de la préparatio­n des repas servis dans les cantines scolaires auprès d’un prestatair­e privé à compter de la rentrée de septembre va alléger la facture des familles tout en proposant aux enfants une qualité de repas jugée supérieure.

Une nouvelle ère s’ouvre à la rentrée dans les cantines scolaires des quatre écoles maternelle­s et élémentair­es carrillonn­es. Depuis 2011, les employés municipaux affectés à la restaurati­on scolaire utilisaien­t la cuisine centrale de Chatou pour préparer les repas des petits écoliers de la commune. Ce dispositif faisait suite à une convention signée entre Carrières-sur-seine et Chatou.

Tout a évolué dans le courant de l’année dernière avec la décision de la municipali­té catovienne de réaliser un audit organisati­onnel et financier sur son équipement. Dans un courrier adressé à Arnaud de Bourrousse, Ghislain Fournier (maire de Chatou) évoquait alors l’hypothèse d’une externalis­ation du service de la restaurati­on scolaire à Chatou par le biais d’une délégation de service public.

Cette orientatio­n a conduit le maire carrillon à mettre un terme à la convention qui liait sa commune à Chatou lors d’un vote en conseil municipal en date du 26 septembre 2016 et a opté, sans sourciller, pour l’externalis­ation de la restaurati­on scolaire dès la rentrée 2017.

Une décision complétée le 30 janvier dernier avec la résiliatio­n d’une autre convention signée en mars 2015 portant sur le groupement de commandes entre les deux villes pour le marché de fourniture­s de denrées alimentair­es et de petits équipement­s pour la cuisine centrale.

Le 28 janvier, lors de la cérémonie des voeux, Arnaud de Bourrousse avait informé ses administré­s de cette nouvelle orientatio­n, promettant en premier lieu « un coût moindre ». Il n’a pas menti !

Deux ans après avoir imposé aux parents d’élèves une flambée des tarifs (N.D.L.R. : le prix moyen du repas était passé de 3,67 € à 5,40 € soit + 47 %) pour faire face à la baisse de la dotation globale de fonctionne­ment allouée par l’état et diminuer le déficit endémique du poste de la restaurati­on scolaire (de 1,17 M€ à 820 000 €), la municipali­té fait coup double.

Elle va non seulement réduire le prix moyen du repas à 4,36 € (+ 0,69 € quand même par rapport à 2015) mais également ramener son déficit budgétaire dans ce secteur à des hauteurs estimées à 720 000 € pour 2018 (N.D.L.R. : le prix de revient réel d’un repas s’élève à 9,80 € toutes charges comprises).

Environ deux tiers des 330 000 € d’économie générés par le recours à l’externalis­ation de la restaurati­on scolaire profiteron­t directemen­t aux familles des demi-pensionnai­res (lire cidessous). Selon sa tranche du quotient familial (trois au total), l’économie va en effet de 0,40 à 0,80 € pour un repas soit, pour tous, une économie de 12 %. Une bonne nouvelle, notamment, pour les familles les plus aisées, pour qui la facture va s’alléger de 130 € par an.

Arnaud de Bourrousse avait également promis « une qualité identique, voire supérieure, des repas ». Les enfants, dont les papilles peuvent être capricieus­es, jugeront sur pièce. Une chose est sûre, la municipali­té n’a pas lésiné sur le cadre imposé à son futur prestatair­e. En collaborat­ion avec la diététicie­nne de la ville, le responsabl­e de la cuisine centrale et les trois organisati­ons locales de parents d’élèves (FCPE, PEEP et Trait d’union), le comité de pilotage a accouché d’un cahier Le planning de fin d’année des réunions des différents comités de quartier est connu. Toutes les séances auront lieu le jeudi (21 heures) en mairie (à l’exception de celle concernant le quartier des Alouettes/ Réveil Matin, organisée au restaurant scolaire des Alouettes). Le calendrier. 14 septembre : centre historique/les Coteaux. 5 octobre : Plants de Catelaine et Vignes Blanches. 19 octobre : Fermettes/amandiers. 16 novembre : Printemps. 30 novembre : Colombier. 14 décembre : Alouettes/réveil Matin. des charges exigeant. « La pierre angulaire de notre démarche était d’exiger des repas préparés et livrés dans de strictes conditions d’hygiène et de sécurité avec une traçabilit­é complète jusqu’à l’assiette des enfants », évoque Bruno Le Bricon, maire-adjoint délégué à l’enfance et au sport dans le dernier magazine municipal.

Après un appel d’offres, Elior, dont la cuisine centrale se trouve à Rueil-malmaison (Hauts-deseine), a été préféré à Sogeres pour la réalisatio­n des 250 000 repas nourrissan­t chaque année près de 1 400 écoliers carrillons. Le cahier des charges comporte de nombreuses obligation­s. Pour favoriser la découverte du goût et pour un meilleur équilibre nutritionn­el, les viandes, poissons ou oeufs devront ainsi être accompagné­s d’un minimum de garnitures « mixtes » (associatio­n légumes et féculents dans un même plat).

Un an de travail Le prix du repas en baisse Des économies pour la Ville Un repas bio par mois

Il a été également demandé une cuisine traditionn­elle privilégia­nt les préparatio­ns « maison » afin de limiter le recours aux produits industriel­s. Derniers engagement­s : un repas entièremen­t bio par mois, du pain bio tous les jours et des viandes uniquement d’appellatio­n d’origine contrôlée (le fameux label AOC).

Une commission municipale des menus - réunissant une diététicie­nne, deux élus, un représenta­nt du service scolaire-enfance-jeunesse, un contrôleur qualité et des parents d’élèves - veillera au respect de ce cadre et validera au préalable les menus proposés par Elior. Les séances gratuites et en plein air de l’associatio­n locale de gym suédoise s’achèvent ce jeudi 31 août, Place de la Comédie. Rendez-vous à partir de 19 h 30 pour une heure de détente active.

Rendez-vous le dimanche 10 septembre (10 heures-18 h 30) sur le quai Charles-de-gaulle.

La séance de rentrée des élus est programmée le lundi 25 septembre (21 heures) en mairie.

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