Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Grosse frayeur pour les spéléologues
Deux spéléologues amateurs se sont retrouvés bloqués dans la cheminée d’accès à une carrière interdite au public, le mardi 29 août en fin d’après-midi. Le groupe d’intervention spécialisé des pompiers a ramené le duo d’imprudents sain et sauf.
Grosse frayeur, le mardi 29 août en fin d’après-midi, pour trois spéléologues amateurs venus goûter au grand frisson dans le Massif de l’hautil. Ils avaient tout prévu - « un plan, un matériel de professionnel, des vivres et même informé un proche au cas où, parfaitement conscients du danger », explique un officier du Service départemental d’incendie et de secours des Yvelines (Sdis) - à l’exception peut-être de l’incident technique.
Bravant l’interdiction d’accès à l’une des nombreuses carrières souterraines répertoriées à Triel, deux des membres du trio se sont retrouvés bloqués dans la cheminée profonde de 25 mètres qui servait autrefois d’aération au site lorsqu’il était exploité pour son gypse (la pierre à plâtre). Alors qu’ils n’étaient plus qu’à quelques mètres d’entrer dans la caverne, leurs cordages se sont emmêlés. Le troisième homme du groupe, qui a échappé au piège, est parvenu à remonter jusqu’à la surface pour prévenir les secours.
Lorsque le groupe de reconnaissance et intervention en milieu périlleux (GRIMP) des sapeurs-pompiers est arrivé sur les lieux, le duo avait déjà passé une bonne heure coincé dans l’étroit boyau. « Comme le prévoit le protocole d’intervention dans ce type de cas, un binôme s’est glissé dans le puits », poursuit l’officier du Sdis 78 tout en précisant que ce type d’opération de secours dans le département est « relativement rare ». Il faudra deux heures au Grimp, « grâce à un système d’élévation par manivelles », pour ramener sains et saufs les deux spéléologues à la surface. L’un d’entre eux, âgé de 51 ans et domicilié à Gonesse (Val-d’oise), a été transporté à l’hôpital de Poissy en raison d’une légère hypothermie. Son cas n’inspirait pas d’inquiétude.
Joël Mancel, le maire de Triel, s’est lui rendu sur place. Il devrait rapidement contacter la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), propriétaire de la carrière, afin de mieux protéger encore l’accès au site et empêcher de nouvelles intrusions.
Cordages emmêlés Un site à mieux protéger
« Les entrées par les puits sont condamnées grâce à des grilles cadenassées, poursuit l’officier du Sdis que nous avons joint au lendemain de l’intervention. J’ai fait un tour du secteur pour vérifier les autres cheminées. Les grilles et les cadenas posés sur les buses d’entrée étaient bien fermés. On ne sait pas à ce stade de l’enquête si ce sont les spéléologues secourus qui ont déposé les grilles. »