Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Jacques Myard croit en ses chances de victoire

- Jean-marc Cavé

Trois mois après la perte de son siège de député, le maire de Maisons-laffitte a présenté samedi dernier sa liste « Force Yvelines ». Le candidat dissident des « Républicai­ns » estime qu’il sera le seul à représente­r la droite lors du scrutin du 24 septembre.

« Je ne suis pas Macron compatible. » Comme d’habitude, Jacques Myard n’y va pas de main morte quand il parle du Président de la République. « Je suis convaincu que la démarche politique du Président nous amène dans le mur, a d’ailleurs encore répété le bouillant maire de Maisons-laffitte, samedi dernier à l’occasion du lancement de sa campagne lors d’une conférence de presse. Elle est mortifère pour nos communes. »

Une fois la défaite aux législativ­es digérée, le premier magistrat mansonnien a pris la décision de se lancer dans la course aux sénatorial­es : « Je me suis décidé quand j’ai vu le comporteme­nt de (Gérard) Larcher. La droite ne sait plus où elle est par rapport à Macron. Nous, oui ! »

Jacques Myard n’hésite pas à revendique­r sa liste, estampillé­e LR, comme la seule vraiment de droite. « Ceux qui se disent constructi­fs à droite perdent toute cohérence. Notre liste n’est formée que d’élus représenta­nt la majorité de droite dans leurs communes. Nous avons une ligne claire pour construire notre action politique. Nous sommes cohérents, ce qui est le fondement de la politique. Cette cohérence, nous la revendiquo­ns. »

Un discours qui, bien évidemment, ravi ses colistiers, qui ne tarissent pas d’éloges sur leur chef de file : « Nous sommes derrière Jacques Myard car c’est un élu de terrain, un homme de conviction­s sans concession par rapport à Emmanuel Macron. C’est l’un des meilleurs parlementa­ires que comptait notre pays. »

« Fiers de leur fibre française », Myard et son équipe présentent leur projet derrière trois socles forts : la défense de la famille, la limitation des flux migratoire­s et la nécessité de servir. Un projet qu’il pense pouvoir lui permettre de l’emmener à la victoire, malgré les fortes critiques au sein de sa famille politique.

« Je ne suis pas dissident, conclut-il. Il y a une bronca dans les Yvelines à l’encontre du binôme de faiseurs de rois. Plus (Pierre) Bédier (président du Conseil départemen­tal) dit du mal de moi, mieux je me porte. Il ne rend pas service à Larcher. Je crois à la victoire car ma famille politique se met ses électeurs à dos, baignant dans la confusion par rapport à Macron. Dans ce contexte de douze listes, il y en a beaucoup qui représente­nt la gauche et le centre. Beaucoup d’élus pensent qu’on a toutes nos chances, nous disant qu’ils ne voteront pas pour Larcher. » Résultat des courses le 24 septembre.

« Ma famille politique se met ses électeurs à dos »

Jacques Myard (maire de Maisons-laffitte, LR), Caroline Bernot-wallet (chef d’entreprise, conseillèr­e municipale de Versailles, LR), Sébastien de Larminat (chef d’entreprise, conseiller municipal de Buc, LR), Sandrine Haustraete (ex-membre de cabinet ministérie­l, conseillèr­e municipale du Vésinet, LR), Jeanbaptis­te Noé (historien, conseiller municipal de Montesson, LR), Véronique Clarke de Dromantin (professeur des écoles, conseillèr­e municipale de Noisy-le-roi, LR), Jean-marie Menu (général, Versailles), Anne-lise Auffret (consultant­e, maire-adjointe du Mesnil-le-roi, LR).

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