Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Sur le fil du rasoir…
Dix ans. La loi prévoit ce délai en matière de prescription pour un assassinat. Dans cette affaire, la disparition de Philippe Pico a été déclarée le 16 décembre 1996. La révélation de la soeur de Fabrice Motch a eu lieu le 18 avril 2008. La décennie est donc écoulée. Logiquement, le crime ne peut être jugé.
La chambre de l’instruction s’est appuyée sur une certaine logique pour permettre à la cour d’assises de se réunir. Selon elle, rien ne permettait de « considérer la disparition de Philippe Pico comme inquiétante » jusqu’aux révélations de Valérie. De telle sorte, aucune enquête plus poussée n’a pu être déclenchée, « toutes les manoeuvres pour cacher la mort de Philippe Pico et pour accréditer la version d’un départ volontaire (en Bretagne) » ayant été utilisées. Des arguments repris par les soeurs et frère de la victime.
La chambre de l’instruction obtiendra satisfaction auprès de la Cour de cassation malgré de multiples appels de la défense.