Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Émotion après la fermeture de classe… après la rentrée
La fermeture d’une classe à l’école élémentaire Princesse, le lendemain de la rentrée scolaire, a suscité de nombreuses réactions chez les parents et la Ville.
La rentrée des classes aura été quelque peu mouvementée à l’école élémentaire Princesse au Vésinet. En effet, après un recomptage des effectifs accueillis dans l’établissement, l’éducation nationale a pris la décision de fermée une classe. Une fermeture qui est intervenue non pas le lundi, mais le lendemain, déclenchant la colère des parents et de la municipalité.
« On savait depuis la fin juin que la situation était un peu critique »
« L’enfant fait sa rentrée normalement et le lendemain on lui dit tu ne seras plus avec cette enseignante. C’est très désagréable pour l’enfant, les parents, les enseignants, souligne Cécile Zarka, la représentante de la FCPE au sein de l’école. Je pense qu’on aurait pu anticiper les choses un peu plus pour éviter que cela se passe comme ça. On savait très bien depuis la fin juin que la situation était un peu critique. » Les parents et la municipalité ont remué ciel et terre, mais ne sont pas parvenus à faire changer les choses. L’école élémentaire perd donc une classe avec, pour conséquence la création de doubles niveaux et une classe de CM2 avec une trentaine d’élèves.
« Ce qui est totalement intolérable, c’est la manière de faire »
Du côté de la municipalité, le maire Bernard Grouchko ne décolère pas. « Nous n’avons pas notre mot à dire sur les fermetures et ouvertures de classes. On peut comprendre qu’il y ait des règles, mais il ne faut pas oublier que l’on parle d’éducation et qu’il serait bon de prendre en considération le bien-être de l’enfant. Ce qui ne va pas et qui est totalement intolérable, c’est la manière de faire. On ne ferme pas une classe le lendemain de la rentrée. Là c’est un gâchis total par rapport à tout le travail d’organisation de l’école qui a été fait pendant les vacances, les travaux… »
Ce que ne comprennent pas les Vésigondins, c’est que cette fermeture intervient alors même qu’un tout nouvel immeuble de logements devrait être livré début 2018 à proximité de l’école.
« Indulgence du directeur académique »
Interrogée sur toutes ces questions, l’inspectrice de l’éducation nationale pour la circonscription du Vésinet rappelle le déroulé des faits. « En février, nous étions sur des chiffres plus élevés avec une moyenne de 27,5 élèves par classe en cas de fermeture. Cette dernière n’était donc pas envisagée. Mais, en juin, les effectifs ont commencé à baisser avec une moyenne de 26 élèves. Il a, alors, été décidé d’attendre la rentrée pour recompter les effectifs plutôt que de fermer la classe à ce moment. Il s’agissait donc plus d’une indulgence de la part du directeur académique. Ensuite, en septembre, il s’est avéré qu’il y avait dix élèves de moins. Nous étions sur une moyenne de 25,3 élèves par classe en cas de fermeture. La décision a donc été prise. La possibilité avait été envisagée et avait été prise en compte dans le travail de préparation de la structure, qui permet toujours d’avoir des CP et CE1 avec des effectifs assez bas, entre 20 et 23 élèves. Les parents et la Ville auraient souhaité que cette fermeture intervienne plutôt au mois de juin, nous l’avons bien entendu. »
Concernant la possibilité que le nombre d’élèves vienne à augmenter dans le secteur géographique avec la livraison de nouveaux logements dans le quartier Princesse, la représentante de l’éducation nationale indique que « le directeur académique ne dispose d’aucun chiffre précis pour le moment ». Elle précise aussi qu’en dehors du niveau de CM2, « la structure est tout à fait capable d’accueillir de nouveaux élèves dans les différentes classes. » Si les effectifs sur l’école venaient à remonter et que la moyenne dépassait les 28 élèves, alors une nouvelle classe pourrait être ouverte à la rentrée 2018.