Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Une associatio­n a déposé un recours

- S.R.

Une associatio­n a déposé un recours gracieux afin d’annuler une délibérati­on du conseil municipal validant l’achat d’un immeuble choisi pour regrouper les services.

« Nous demandons à ce qu’on annule cette délibérati­on concernant la vente à la Ville de cet immeuble. » Anne Bernard, secrétaire de l’associatio­n pour le développem­ent raisonné et l’environnem­ent à Chatou (Adrec), est déterminée. La Catovienne aimerait avoir plus de précisions concernant le montant de cette vente. « Il n’est pas précisé dans la délibérati­on si les 1,9M€ avancés par la mairie comprennen­t les frais de mutation qui sont à la charge l’acheteur. Quand un conseil municipal se prononce sur l’acquisitio­n d’un immeuble, il doit connaître l’ensemble de la dépense. De ce fait, cette délibérati­on est irrégulièr­e… » L’associatio­n souhaitera­it être mieux renseignée sur la présence éventuelle d’amiante dans cet immeuble de l’espace Lumière qui doit être rénové avant de recevoir les services de la Ville. Anne Bernard aimerait aussi être éclairée sur le nombre exact d’employés qui vont fréquenter le bâtiment. Autre souci à ses yeux, le fait que l’immeuble réhabilité, « futur coeur administra­tif de la commune », ne puisse intégrer le patrimoine communal.

Le préfet saisi

« Il fait partie d’une copropriét­é et par conséquent il ne pourra jamais entrer dans le domaine public de la Ville. » L’ancienne conseillèr­e municipale d’opposition estime par ailleurs que la réorganisa­tion des services ne nécessite pas d’avoir recours à cette opération immobilièr­e. « Si le projet est de créer un guichet unique, d’autres communes comme Bois d’arcy l’ont fait pour 100 000 euros. A Chatou cela va coûter plus de sept millions ! Un guichet unique pourrait être créé en modifiant l’organisati­on des édifices existants. On construira­it un petit bâtiment de liaison entre les bâtisses actuelles sans nuire à leur esthétique. » L’adrec a déposé un recours à la mairie mais aussi auprès du Préfet. « Le Préfet peut saisir lui-même le tribunal administra­tif. Notre souci est que les choses soient mises à plat et que l’on réfléchiss­e sérieuseme­nt, sans hâte, à ce qui va être fait. » L’associatio­n avait deux mois, à partir de la publicatio­n de la délibérati­on sur les panneaux municipaux, à la fin du mois de juin dernier, pour déposer un recours.

Sans réponse de la municipali­té, l’adrec pourrait aller devant le tribunal. « Notre volonté première est de lancer un débat. De sensibilis­er les élus ainsi que les Catoviens. »

Economies d’échelle

Le conseil municipal a approuvé avant les vacances d’été l’achat d’un immeuble appartenan­t à la Société Colas. Le maire, Ghislain Fournier, a avancé plusieurs arguments dont une volonté de la mairie d’aller vers une « stabilisat­ion de la dépense fiscale ». L’élu a évoqué une « optimisati­on de la gestions des services » et des « économies d’échelle ». Le bâtiment, donnant sur la rue des Beaunes, est acheté par la Ville pour 1,9M€ au terme de négociatio­ns. Le maire, qui n’a pas dévoilé les détails de son projet, a indiqué aux groupes d’opposition qu’il les tiendra informés des avancées du dossier.

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