Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Soirée cauchemard­esque pour Poissy

- Basile Regoli

C’est un match qui restera, hélas, dans les annales du club. On a beau chercher dans les archives de ces dix dernières saisons, jamais Poissy n’avait subi une défaite de cette ampleur. L’équipe du coach Laurent Hatton a vécu, samedi soir, une véritable humiliatio­n à Sedan (0-6), sa troisième contre-performanc­e de suite après les revers concédés à Furiani Agliani (1-2) puis à domicile contre Sainte-geneviève (0-1). Si la situation n’est pas encore alarmante, elle n’en est pas moins inquiétant­e.

La débandade a commencé après seulement six minutes du jeu sur une énorme mésentente de la défense pisciacais­e. Bis repetita vingt minutes plus tard avant que toute l’équipe ne prenne totalement l’eau dans ce match à sens unique. « Perdre 2-0 ou 3-0, ça arrive. Mais 6-0, ça fait beaucoup. On a pris le bouillon, lâche d’entrée le président Olivier Szewezuck. On s’est rapidement tirés une balle dans le pied en leur donnant deux buts. Les garçons étaient peut-être impression­nés par ce grand stade que l’on voit plutôt en Ligue 1. C’était un naufrage. »

Dépassés dans le jeu, fébriles en défense et bien trop peu inspirés en attaque, les Pisciacais n’avaient clairement pas les armes pour rivaliser avec une équipe sedanaise candidate à la montée en N1. « En face, c’était pratiqueme­nt d’un niveau semi-profession­nel », justifie Olivier Szewezuck qui reconnaît que les recrues n’ont pas encore réussi à se mettre au diapason de la division. « Les jeunes sur lesquels on a misé n’ont peut-être pas encore pris conscience du niveau. Ce qui m’embête surtout, c’est qu’ils n’ont pas cette âme de combattant sur le terrain. »

Évidemment, la colère commence déjà à gronder auprès des fidèles supporteur­s désireux de comprendre les raisons de ce bouleverse­ment excessif de l’effectif durant l’été. L’explicatio­n est, semble-t-il, très simple selon les dires du nouveau président : « On est arrivés dans un club qui était sous contrôle de masse salariale. Si on n’a pas pu garder un certain nombre de joueurs, c’est parce qu’on ne le pouvait pas sinon le gendarme financier aurait dit ’’stop’’. » Avec des moyens financiers et un effectif limités, difficile du coup de viser plus haut que le maintien.

Après trois défaites d’affilée (et déjà 13 buts encaissés en cinq matches), Olivier Szewezuck espère que la réception de la réserve de Lille, ce samedi, sera celle du rachat pour son équipe. Afin de laver l’affront. « On se doit impérative­ment de réagir et de gagner ce match, prévient-il. Tout le monde doit se remettre en question. C’est là où on va voir si les garçons ont un mental. » Au risque, sinon, que cette saison ressemble sensibleme­nt à une copie de la précédente…

« Un naufrage »

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