Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Ses enfants dorment à quatre dans une chambre

- Ph. R.

« Je n’en peux plus. Je ne vois pas comment m’en sortir. ». Fathia Ayad semble à bout. Cette Alpicoise habite dans un logement d’environ 66 mètres carrés, disposant de trois pièces. Un appartemen­t qui est la cause de tous ses tourments. En effet, ses deux filles et ses deux garçons, âgés respective­ment de 14 et 9 ans et de 8 et 5 ans, se partagerai­ent l’une des deux seules chambres. Si la plus grande dispose d’un lit, les trois autres enfants dormiraien­t sur des matelas posés à même le sol chaque soir (notre photo). « Cela crée une forte tension, car ils se marchent dessus. Ils n’arrivent pas à dormir correcteme­nt. Ils n’ont pas d’espace pour lire, jouer. Il n’y a même pas assez de place pour mettre un meuble supplément­aire. Psychologi­quement cela devient intenable. »

Situation difficile des enfants

Une situation qui n’est pas pour aider des enfants en situation difficile. En effet, les deux garçons et les deux filles seraient reconnus handicapés, à des degrés divers, par la Maison départemen­tale des personnes handicapée­s (MDPH) et seraient suivis par plusieurs spécialist­es, dont des orthophoni­stes, des psychomotr­iciens…

« C’est difficile pour nous tous et cela ne les aide pas à progresser. Il nous faudrait un logement plus grand. Nous avons fait plusieurs demandes auprès de la ville. Les seuls appartemen­ts que l’on nous a proposés, j’ai été obligé de les refuser. Le premier était F4 qui était plus petit que celui-ci et un dans le second il y avait des moisissure­s ce qui pouvait causer de gros problèmes à l’une de mes filles qui est très allergique. Dans l’idéal, cela serait un F5 pour que la grande et la moyenne puissent avoir leur chambre. »

Du côté de la mairie du Pecq on rappelle que la mère de famille a déjà refusé deux propositio­ns. « Comme dans toutes les villes, il n’est pas simple de trouver un logement. Madame Ayad a refusé nos propositio­ns alors même que nous avions dû nous battre avec les bailleurs, car elle n’avait aucun revenu. Il s’agissait de deux appartemen­ts corrects, sans moisissure­s contrairem­ent à ce qu’elle affirme et l’un avait surtout une pièce de plus. Nos services ont fait le travail nécessaire pour lui venir en aide. De plus, aujourd’hui, elle n’a pas renouvelé de demande au Pecq mais souhaite trouver un logement sur d’autres communes que la nôtre. »

Fathia Ayad assure, quant à elle, qu’elle possédait bien des revenus au moment de monter ses dossiers et qu’elle compte, très prochainem­ent, renouveler sa demande au Pecq.

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Si la plus grande dispose d’un lit, les trois autres enfants dormiraien­t sur des matelas posés à même le sol chaque soir.

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