Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
- 5 sièges sur 6 à la droite - Marta de Cidrac élue
Si ce n’est pas une surprise, le recadrage est violent pour le parti d’emmanuel Macron. Ce dimanche, la droite a largement remporté les élections sénatoriales dans les Yvelines avec cinq sièges. La République en marche n’obtient qu’un seul siège.
Le décalage temporel fait mal à la région temporale d’emmanuel Macron. La droite a en effet largement remporté les élections sénatoriales en France. C’est encore plus marqué dans les Yvelines. Ce dimanche, la liste menée par Gérard Larcher (LR), actuel président du Sénat, est arrivée assez facilement en tête avec 57,94 % des voix (1 588 sur 2 918 grands électeurs).
Le scrutin des sénatoriales a rappelé ce dimanche qu’en 2014 et 2015 La République en marche n’existait pas encore et que les partis dits anciens - Les Républicains (LR) ainsi que le Parti socialiste (PS) - étaient les seuls maîtres à bord.
Dans les Yvelines, les municipales de 2014 avaient vu la droite renverser bon nombre de communes de gauche (Conflans Sainte-honorine, Achères, Poissy, Maurepas, Bois-d’arcy…) Des victoires qui ont formé des bataillons de grands électeurs de droite (les délégués des conseillers municipaux), qui se sont souvenus de leur racine politique. Sans parler en 2015, du grand chelem réalisé par LR au sein du conseil départemental des Yvelines que l’on voit ici.
Le choix de Michel Laugier
La victoire à droite a été acquise sans coup férir. Les Républicains réussissent ainsi à faire élire cinq sénateurs : Gérard Larcher qui devrait conserver son poste de président du Sénat. Une bonne nouvelle pour le département qu’il connaît sur le bout des ongles. Sophie Primas, sénatrice sortante et maire d’aubergenville, se refait une santé, elle qui aurait pu être affaiblie après sa campagne en faveur de François Fillon lors de la présidentielle. Alain Schmitz, ancien président du conseil départemental et président d’ingéniery (qui aide notamment les communes rurales) a gagné dimanche son bâton de maréchal. Marta de Cidrac fait partie des nouveaux arrivants au sein du palais du Luxembourg. En tant que première adjointe au maire de Saint-germain-enlaye, elle renforce la présence de la sous-préfecture au sein de la haute assemblée. Une entrée fracassante qui devrait plaire au nouveau maire (DVD) Arnaud Péricard. Ce dernier estimant que sa commune n’est pas assez représentée sur le plan départemental et national.
Michel Laugier, maire de Montigny-le-bretonneux et président de la communauté d’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines, fait également figure de nouveau arrivant. Ce dernier, désormais touché par le cumul des mandats, devra donc faire un choix.
La République en marche survit
La République en marche se classe deuxième avec 12,59 % des voix (345 voix). Le sixième et dernier siège au Sénat ira à sa tête de liste, Martin Lévrier, conseiller municipal de la majorité à Versailles.
Le PS disparaît des radars
Le PS qui avait remporté deux sièges de sénateurs en 2011 (Catherine Tasca et Philippe Esnol), n’en compte plus après avoir obtenu seulement 8,94 % (245 voix). Ils perdent un poste à 100 voix près. A gauche encore, Eddie Aït, avec 35 voix et 1,28 %, perd beaucoup. Absent des législatives, l’ancien maire de Carrières-sous-poissy essuie un échec. Sur le fil, les communistes n’ont pas conduit la liste « L’humain d’abord ! » qui ne rassemble aucune voix.
Les grands perdants
Les autres perdants : Philippe Esnol atteint 1,39 % (38 voix). L’ancien sénateur PS qui valse avec les étiquettes politiques - il est passé par le PRG - n’a pas réussi son coup. La majorité présidentielle dont il se revendiquait ne lui a pas fait de cadeau. Les grands électeurs non plus.
Idem pour Jean-frédéric Berçot, l’ancien adjoint à Poissy. Le « Renouveau en Yvelines » n’a pas eu lieu.
Jacques Myard et sa « Force Yvelines » rassemblent sous son nom 146 votes et 5,33 % des suffrages. Trop loin de la sixième place. Lui aussi perd beaucoup après son autre défaite aux législatives. Le mouvement souverainiste n’est plus en vogue depuis la défaite de François Fillon. Il ne lui reste plus que sa commune de Maisons-laffitte pour exister.
Chez les centristes de la liste « Nos territoires au coeur du projet national » menée Philippe Geslan, on fait grise mine. 91 voix et 3,32 % des votes. Enfin, le FN rassemble 2,96 % des votes (81 voix) et le parti EELV d’anny Poursinoff 3,10 % du scrutin (85 votes).