Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

est en plein boom

Une épicerie à plusieurs adhérents

- T.R.

Après les jardins partagés dans le quartier Saint-exupéry de Poissy, l’aménagemen­t d’un grand jardin potager à la française dans le parc du château éphémère à Carrières-sous-poissy, l’associatio­n ushare propose un nouveau projet participat­if : la création d’une épicerie collaborat­ive. Le site Internet existe déjà (www.lepiceriec­ollaborati­ve.fr) proposant des produits principale­ment issus des vergers de Poncy à Poissy. Légumes et fruits de saison, notamment, peuvent être commandés sur le site, les produits sont ensuite livrés au château éphémère et distribués sur place, le vendredi entre 18 h et 20 h. La première distributi­on a d’ailleurs eu lieu vendredi dernier.

Pour bénéficier de cette offre, deux conditions : adhérer à l’associatio­n en choisissan­t un parrain parmi les membres existants et s’engager à consacrer bénévoleme­nt trois heures de son temps, chaque mois, pour participer au fonctionne­ment de l’épicerie.

Une cinquantai­ne d’adhérents à terme

« Les personnes intéressée­s remplissen­t le formulaire d’inscriptio­n en ligne et précisent quelle vacation les intéresse », précise Philippe Bechet, porteur du projet. Chacun se voit ensuite attribuer une fiche détaillant sa fonction au sein de l’épicerie. « Chaque fonction est agrégée en cercles : communicat­ion (community manager, auteur de blog, graphiste, etc.), logistique (livraison de l’épicerie, etc.), finances, animation/événementi­el, etc. et chaque cercle fonctionne de manière autonome, ce qui permet de décentrali­ser le pouvoir et évite les problémati­ques d’ego. Il n’y a rien de plus destructeu­r de valeurs que l’ego. »

D’ailleurs le président de l’associatio­n est élu par l’ensemble des adhérents parmi les membres qui ont un an d’ancienneté. « Quand nous avons créé l’associatio­n nous étions deux avec Amine Ezzeyadi. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine. »

Idéalement, l’objectif serait d’atteindre, à terme, une cinquantai­ne d’adhérents et de créer une boutique physique. Aujourd’hui, l’associatio­n Vanderlab qui gère le château éphémère permet à l’épicerie de stocker les denrées non périssable­s dans le château. « Nous avons créé un stand dans la cour du château qui permet de représente­r physiqueme­nt l’épicerie. »

Frais de fonctionne­ment

Philippe Bechet souhaite également élargir l’offre de producteur­s locaux pour l’épicerie. « Nous avons pris contact avec un boulanger bio à Epône ou avec la piscicultu­re de la Villette, près de Mantes, par exemple. Nous allons travailler avec un apiculteur local qui propose le kilo de miel à 10 € ou encore avec un producteur de bières à Carrièress­ous-poissy. L’objectif est de demander aux adhérents ce qu’ils souhaitera­ient avoir dans le catalogue de l’épicerie. » L’associatio­n tient également à proposer des produits dits zéro déchet.

Les fournisseu­rs actuels, Michel et Maryse Douilly des Vergers de Poncy fédèrent divers producteur­s. « Ils ont un réseau intéressan­t et distribuen­t notamment de la viande en provenance du domaine de Villarceau­x (95). »

Les prix des produits se veulent compétitif­s par rapport à ceux pratiqués notamment dans les supermarch­és, pour les produits bio. « Nos prix s’approchent même des prix des produits non bio en supermarch­é. » L’associatio­n ne prend pas de commission sur les produits distribués… pour le moment. « Nous allons être obligés d’ajouter des frais de fonctionne­ment, car nous allons devoir installer un mode de paiement en ligne sur le site internet. Et l’organisme qui fournit ce service prend une commission sur chaque transactio­n. » Et de conclure : « Cette commission sera le seul frais à ajouter aux prix des producteur­s, c’est ce qui permet d’avoir des prix compétitif­s pour des produits de qualité. »

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La première distributi­on de produits s’est déroulée vendredi soir.
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