Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

114 000 euros dans le coffre

- David Goudey

Les trois cambrioleu­rs du siège du bailleur la SEMIV en septembre 2016 ont été jugés et condamnés le 20 septembre à des peines allant de 18 à 24 mois de prison.

Le mystère est levé. Après plusieurs mois d’enquête, notamment en matière d’analyse de la téléphonie, les trois hommes coupables du cambriolag­e des locaux de la SEMIV, dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, ont été identifiés puis présentés devant le tribunal, le 20 septembre.

Il y a un an, Mohamed (30 ans), Abdelhak (36 ans) et Baroudi (33 ans) avaient quitté le XVIIIE arrondisse­ment de Paris, où ils habitent, pour s’introduire dans les locaux du bailleur installé dans la zone industriel­le de Vélizyvill­acoublay. « On n’a rien prémédité, c’était au pif », ont soutenu les complices face aux juges.

L’argent « partagé et flambé »

Ce soir-là, à l’aide d’un simple couteau, le trio a forcé une petite fenêtre. Une fois dans la place, les trois hommes ont conscienci­eusement passé les lieux au peigne fin. Ils sont repartis avec deux ordinateur­s, deux téléphones portables et « même le contenu d’une enveloppe où se trouvaient 200 euros récoltés pour un départ en retraite »,a souligné la partie civile. Mais l’inventaire de leur larcin ne s’arrête pas là. Ils ont en effet également emporté un coffrefort pesant 20 kg. Pour le transporte­r jusqu’à leur véhicule, ils ont utilisé un diable qui se trouvait sur les lieux. Ce n’est qu’à leur retour sur Paris, à l’abri des regards dans un garage après avoir découpé la tôle avec une meuleuse, qu’ils découvriro­nt le contenu du coffre-fort : 114 000 euros en espèces, « partagés puis flambés » ont raconté les prévenus. Cet argent provenait de la perception des loyers.

Le visionnage des images de vidéosurve­illance avait permis dès le départ de connaître le nombre des auteurs. Les relevés d’empreintes vont donner un premier nom, celui d’abdelhak. Il a laissé des traces de son passage sur une enveloppe et une boîte. Les investigat­ions sur la téléphonie vont ensuite confondre à leur tour Mohamed et Baroudi.

L’interpella­tion des trois hommes intervient le 19 septembre. Abdelhak et Baroudi sont déjà en détention, à Fleury-mérogis (Essonne), où ils purgent depuis le mois de mai une peine de 18 mois pour un vol en réunion. Mohamed, lui, bénéficie d’un régime de semi-liberté au centre de Corbeil (Essonne), après une condamnati­on à 8 mois, toujours pour vol.

La SEMIV devra attendre le 6 décembre

Ce dernier, qui a attendu l’audience pour reconnaîtr­e sa culpabilit­é, a décroché un emploi en CDI dans le secteur de l’étanchéité quelques jours seulement après le casse de la SEMIV. « Il est sur le chemin de la réinsertio­n depuis mai, il ne faut pas anéantir tous ses efforts », a d’ailleurs insisté son avocat pour contrer les réquisitio­ns de la procureure, qui réclamait 24 mois de prison et le mandat de dépôt pour les trois prévenus.

Le tribunal a visiblemen­t entendu cette plaidoirie en n’ajoutant pas le placement en détention aux 18 mois ferme prononcés à l’encontre de Mohamed. Abdelhak et Baroudi, décrits par le ministère public comme des « cambrioleu­rs profession­nels », n’ont pas eu droit à cette mansuétude. Leur séjour derrière les barreaux est prolongé de 2 ans. L’audience sur les intérêts civils a été fixée au 6 décembre.

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Les complices avaient pénétré dans les locaux de la SEMIV en forçant une fenêtre.

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