Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Affaire Pico : la perpétuité pour l’ancien pompier

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Fabrice Motch était jugé aux assises la semaine passée avec son frère et son exmaîtress­e pour l’assassinat du mari de cette dernière en décembre 1996.

« J’ai poignardé Philippe Pico. J’ai organisé sa disparitio­n. Je suis à l’origine de tout. Je suis le responsabl­e de cet assassinat. » Fabrice Motch n’aurait pu s’exprimer plus directemen­t pour s’accuser devant la cour d’assises des Yvelines, la semaine dernière. L’ancien capitaine des pompiers, âgé de 50 ans, est apparu déterminé. Mais déterminé pour quoi ? Certaineme­nt pour faire en sorte que ses complices, Lionel son frère, et Yannick son amante et épouse de Pico, s’en tirent à peu près correcteme­nt.

« Il m’a aidé par amour fraternel »

S’il y a bien une certitude, c’est la manière dont Philippe Pico a été tué en ce mois de décembre 1996, à Magny-leshameaux. Drogué puis étranglé dans son lit, le malheureux a été ensuite vidé de son sang dans la baignoire avant d’être transporté sur une bâche dans la cuisine et enfin démembré à la scie.

Ses restes ont été emballés dans du film alimentair­e puis mis dans des sacs-poubelles. Son corps, transporté dans plusieurs sacs de sport, sera éparpillé : dans les poubelles du quartier et dans la Seine. On ne retrouvera jamais rien. Le trio fera courir une informatio­n. Pico est parti en Bretagne sans laisser d’adresse. Ils ont fait un pacte : ne plus jamais reparler de cette soirée.

Tout l’enjeu de ce procès était de savoir qui de Fabrice, Lionel et Yannick portait la plus haute responsabi­lité. L’ancien capitaine des pompiers semble avoir voulu ne jouer qu’une partie. Celle d’éloigner son frère le plus loin possible du couperet ultime de la cour d’assises. « Lionel n’a fait que m’aider, par amour fraternel. Il n’a découvert mon plan qu’au fur et à mesure de cette funeste soirée. Il a exécuté ce que je lui avais demandé. »

Yannick était présente. Mais pour Fabrice, elle ne s’est contentée que d’observer et d’empêcher les enfants de sortir de leur chambre. Elle s’est cependant chargée de droguer son mari.

« Pico pensait que sa femme avait un amant »

Et ce fameux plan, personne n’aurait pu le découvrir sans les aveux de la soeur de Fabrice, en avril 2008. Le pompier est accusé de viols et agressions sexuelles. Il sera condamné pour cela à 15 ans de réclusion, en 2010. Lors de l’enquête, Valérie se libère. Elle raconte, qu’en 1996, son frère

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