Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Commerce : la ville désormais en position de force
Le centre-ville de Poissy, notamment la rue du Général-de-gaulle, semble être redevenu attractif pour les porteurs de projet de commerce. Explications.
« Nous sommes devenus super-attractifs ! » Frédéric Charpentier, manager du commerce, et Jean-jacques Nicot, adjoint au commerce, dressent un constat positif de la situation du commerce en centreville de Poissy. « Depuis un an et demi, nous assistons à un retournement de situation. Hier, les commerçants préféraient s’installer à Versailles ou à Saint-germain-en-laye. Aujourd’hui, ce sont ceux de Saint-germain-en-laye et de Versailles qui veulent venir chez nous ! »
« Nous faisons un tri »
La Ville prétend même être « en position de force » pour faire des choix parmi la masse de propositions qu’elle reçoit chaque semaine. Tous les jeudis après-midi, l’équipe de l’office du commerce (guichet unique installé à l’octroi qui sera encore renforcé d’ici la fin de l’année avec les différentes associations de commerçants de Poissy) reçoit des porteurs de projet et analyse leurs demandes. « Au cas par cas, nous étudions chaque projet pour voir si cela s’intégrerait dans la ville sans mettre en porte à faux les autres commerçants en place », commente Jeanjacques Nicot.
« Nous faisons un tri, poursuit Frédéric Charpentier. Lorsqu’on juge le projet intéressant, nous mettons en relation le porteur avec le propriétaire du local souhaité. »
3 % de vacances commerciales
En 2016, pas moins de 150 porteurs ont été accueillis et leur offre analysée. « Depuis le début de l’année, nous devons être à 120 », précise Jean-jacques Nicot. « Nous faisons du management de centre-ville en équilibrant l’offre et la demande et en plaçant aux extrémités, des locomotives susceptibles d’attirer de la clientèle », ajoute Frédéric Charpentier. Ce principe s’applique notamment à la rue du Général-de-gaulle, la plus commerçante de Poissy. Ses deux extrémités (côté Octroi et côté gare) souffrant le plus de locaux commerciaux vides.
Les résultats sont visibles. Le nombre de cellules commerciales vides a diminué de 15 à 10 en l’espace d’un an. « Aujourd’hui, nous sommes à un taux de 3 % de vacances commerciales, ce qui est très faible, se félicite Jean-jacques Nicot. Dans les villes de même taille, on constate plutôt un taux de 15 à 20 % ! » Pour mémoire, la ville compte 470 commerces.
Politique volontariste d’accompagnement des porteurs de projet, de lutte contre les friches commerciales… ces actions peuvent expliquer cette inversion de tendance que l’on constate également en cette rentrée, avec l’ouverture effective ou immédiate de plusieurs enseignes (lire page suivante).
Mais cela semble être aussi le résultat d’une transformation de l’image de la ville de Poissy. « En 2014, je recevais très peu de demandes, témoigne Frédéric Charpentier. Aujourd’hui, on voit que les investisseurs sont rassurés, avec le développement des transports en commun (RER E, Tram 13 Express), les constructions de logements (Rouget-de-lisle, La Coudraie, etc.). Lorsqu’on participe au Salon de la franchise et qu’on dit qu’on représente Poissy, on le voit bien aux réactions : notre ville bénéficie d’une belle image à l’extérieur. »
Effet PSG
Sans compter l’effet PSG. « Beaucoup de porteurs de projet nous demandent si c’est bien vrai que le club va venir à Poissy, confie Frédéric Charpentier. C’est la première chose dont nous ont parlé les responsables de O’ Tacos, une enseigne de restauration rapide très prisée par les ados. Quand ils ont su que le club venait à Poissy, ils ont absolument voulu s’installer. Ils vont prochainement ouvrir dans le bas de la rue du Général-degaulle, ce sera une bonne locomotive. »