O. Ronsier : « Il n’y avait pas de fabricant de chocolats »

« Une ville qui a deux ou trois bouchers dans la même rue, c’est un bon signe. » Olivier Ronsier, 53 ans, s’est associé avec son fils de 28 ans, Axel, pour acheter et ouvrir une boutique d’artisan chocolatier, au 114 rue du Général-de-gaulle (anciennement une boutique de jeans), à savoir dans le haut de la rue commerçante qui, pendant longtemps, souffrait de cellules commerciales vides. « La donne a changé depuis que Carrefour City s’est installé dans le haut de la rue. Il y a aussi une cave à bière qui attire du monde. » Les deux hommes, respectivement basés à Thoiry et Chaville, ont mené leur enquête avant de choisir Poissy. « On a réalisé une étude de marché et on a constaté que les boulangers-pâtissiers marchaient plutôt pas mal ici. Et puis, contrairement à Versailles ou à Saint-germain-en-laye, il n’y avait pas de fabricant de chocolats à Poissy, uniquement des vendeurs. »

Pour Olivier Ronsier, il s’agit d’une reconversion professionnelle puisqu’il était auparavant responsable commercial au sein d’une société industrielle à Paris. « Je connaissais Poissy car je travaillais avec PSA. » Axel, quant à lui, est diplômé de l’école Ferrandi (pâtisserie) à Paris avant de se spécialiser en chocolaterie à Bucq. Il cumule une expérience de dix ans auprès de divers artisans chocolatiers. C’est lui qui désormais fabrique tous les produits vendus en boutique. « Les clients apprécient le fait qu’ils ont une visibilité sur l’atelier et la production, ils savent que tout est fabriqué sur place », souligne Olivier Ronsier.

Quatre mois de travaux ont été nécessaires pour entièrement réaménager les 50 m2 de locaux. « Nous avons tout fait nousmême, sauf l’électricité et la climatisation. Nous sommes contraints de maintenir une température ambiante entre 16 et 18°C. Cela s’est très bien passé avec la copropriété. »

Les produits proposés s’adressent avant tout aux amateurs de chocolat artisanal et non pas industriel. « Nous proposons des mendiants, orangettes, bonbons de chocolat, gammes de tablettes… Depuis que nous avons ouvert, on constate que 80 % des personnes viennent acheter du chocolat noir, nous vendons très peu de lait. Le sucre est de plus en plus décrié. »

Olivier et Axel Ronsier dans leur « Atelier 114 ».