Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Le gymnase Jean-bouin fermé jusqu’en septembre 2018
La première phase des travaux de réhabilitation du vétuste gymnase du boulevard Barbusse, qui date de la fin des années 1970, a commencé. Le site ne rouvrira qu’en septembre 2018. Un casse-tête pour la municipalité et les associations sportives.
La première phase des travaux a commencé la semaine dernière avec le curage et le désamiantage de la structure. Elle doit durer un mois.
Après avoir fait l’objet de plusieurs opérations de réfection et d’entretien depuis vingt ans (sol, coque externe, douches…), le vétuste gymnase Jean-bouin est entré en sommeil à la fin du mois d’août. Le chantier de réhabilitation de la structure, confinée et fermée à toutes activités, doit durer jusqu’en juin 2018 avec une remise en service pour la rentrée 2018-2019.
« On était arrivé au bout de ce qu’on pouvait faire, notamment en ce qui concerne les normes énergétiques et d’accessibilité », explique Patrick Cadiou, adjoint au maire délégué aux sports, à la vie associative, à l’environnement et au développement durable.
La municipalité a opté pour la réhabilitation pour des questions budgétaires. Une démolition/reconstruction aurait coûté entre 3,5 et 4 millions d’euros. L’option retenue limite l’investissement à 2,5 millions d’euros, essentiellement autofinancés. Le gros des travaux doit débuter en janvier prochain. Les entreprises chargées du chantier seront connues à l’issue d’un appel d’offres lancé en novembre.
« Il ne restera grosso modo que les fondations et l’armature de la coque, décrit Patrick Cadiou. Nous en profiterons aussi pour requalifier la distribution des espaces et l’aménagement intérieur. »
La superficie du hall d’entrée, jugé trop vaste, sera ainsi revue à la baisse. Les vestiaires seront également « mieux agencés et calibrés ». « On va aussi faire la part belle aux espaces de rangements, avec 980 m2 de surfaces dédiés sur les deux niveaux » L’inversion de la tribune, le recours à des matériaux plus nobles ou la révision du système d’éclairage figurent également sur le cahier des charges. Dernier point : l’accès au site se fera désormais à l’avant et non plus par l’arrière. D’ici un an, la ville et ses 9 000 licenciés bénéficieront donc d’un ensemble sportif moderne, fonctionnel et compétitif sur le plan énergétique.
En attendant, c’est le cassetête. La fermeture longue durée du site, annoncée dès février, n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des inquiétudes au sein du mouvement sportif. Le gymnase Jean-bouin fonctionnait en effet jusque-là entre 8 et 23 heures en semaine et de 9 à 20 heures le week-end. « Le travail de dialogue et de concertation a duré six mois, souligne Patrick Cadiou. Il fallait trouver des solutions, libérer des créneaux ailleurs. Il y a eu un bel élan de solidarité. »
La section basket du SO Houilles, la plus impactée par la fermeture, a ainsi trouvé refuge au gymnase Ostermeyer par exemple. D’autres ont trouvé asile au gymnase Jean-guimier, à l’avant-garde et même dans la salle de sport des pompiers au centre de secours du SDIS.
La facture s’élève à 2,5 M € La chasse aux créneaux
« Un gros travail de Tetris », résume Patrick Cadiou. Les bonnes volontés locales n’étant pas infinies, il a fallu aussi se tourner vers les communes voisines de Sartrouville, Bezons et Carrières-sur-seine pour contenter tout le monde, « au mieux de ce qu’il était possible ». « On a quand même demandé aux scolaires de recentrer le sport dans leurs établissements, dans la cour ou les préaux, précise Patrick Cadiou. Il fallait donner la priorité aux élèves des trois collèges. » « C’est une réorganisation totale de la vie associative, conclut l’élu ovillois. Mais elle n’est que provisoire. »