Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

« Dementia » ou la folie du rock

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Le premier album du groupe local de rock « Dementia » est sorti dans les bacs au début du mois de septembre. Le quatuor figurera comme chaque année au programme du 14e Festival Rock’n’live, organisé les 29 et 30 septembre à l’espace Gérard-philipe.

Un nouveau chapitre vient de s’ouvrir dans la carrière artistique d’arnaud, Nicolas, Thierry et Christophe­r (alias respective­ment Uncle T et Chrisuke). Les quatre membres du groupe de rock « Dementia » viennent en effet de sortir leur tout premier album, intitulé Persona et entièremen­t autoprodui­t financière­ment. Un opus de quatorze titres, où se côtoient anciennes et nouvelles compositio­ns, qui résume à lui seul l’éventail d’influences de ses musiciens.

« Notre répertoire est très large, explique le guitariste Arnaud Vilain (29 ans), qui est aussi l’un des deux fondateurs du groupe. On nous classe d’ailleurs dans la catégorie du rock métal mélodique. »

Le balle histoire de « Dementia » a débuté il y a une dizaine d’années sur les bancs du lycée Galilée de Cergy (Val-d’oise). Arnaud, qui vient de Sartrouvil­le, et Nicolas Chariras (27 ans), originaire lui de Mantes-la-jolie, partagent une même passion pour le rock alternatif. Ils décident de monter leur groupe, « alors même qu’aucun de nous n’avait jamais joué d’un instrument ».

Thierry Vilain (56 ans), l’oncle d’arnaud (Uncle T), intègre rapidement la bande, un doigt sur sa basse, l’autre sur un clavier. « Dementia » a trouvé son socle. Aujourd’hui, le groupe a atteint sa maturité et, surtout, « trouvé sa stabilité » avec l’arrivée il y a deux ans du Muriautin Christophe­r Kwasi (22 ans) comme leader vocal. « On a encore besoin d’un batteur, le nôtre a déménagé. Mais les auditions vont arriver. »

C’est dans l’ancien pavillon familial des parents d’arnaud à Sartrouvil­le, transformé en studio, que le quatuor compose, répète et prépare ses apparition­s sur scène. L’idée de sortir un album n’a pris corps qu’en début d’année. « Sans trop y croire », ils ont alors contacté Francis Caste, l’un des « papes » de la réalisatio­n sur la scène alternativ­e et propriétai­re du studio Sainte-marthe dans le quartier de Belleville. « Il a aimé notre son ! On a été convoqués pour enregistre­r en mars. »

Arnaud (chargé de communicat­ion), Thierry (salarié chez Orange), Christophe­r (étudiant en droit) et Nicolas (employé dans une station-service) rêvent désormais de vivre de leur musique.

Un rock métal mélodique Ils rêvent toujours de vivre de la musique

« On attend des réponses pour faire des premières parties, annonce Arnaud. Mais on sait parfaiteme­nt qu’il est difficile de devenir profession­nels. Des amis l’ont été pendant dix ans et ils ont finalement dû retrouver un autre boulot. La dématérial­isation et le télécharge­ment illicite pénalisent les artistes. Parfois, il faudrait presque payer pour jouer ! »

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