Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La gastronomie s’invite Nous avons testé pour vous au collège Les Grands-champs le parcours Trek’île
Ils s’appellent Aya, Fanta, Niama, Ikram, Aleyna, Jérémy, Abdallah, Gaëtan ils sont en classe de cinquième au collège Les Grands-champs de Poissy et pendant toute leur année scolaire, un mercredi après-midi par mois, ils vont apprendre à cuisiner.
Sélectionnés sur lettre de motivation par Marie Quérré, leur conseillère principale d’éducation (CPE), vingt-six élèves (vingt et une filles et cinq garçons) ont rejoint la brigade culinaire imaginée par l’association la Tablée des Chefs.
Lancée en France en 2013 par Vincent Brassart, la Tablée des Chefs est le prolongement d’une initiative québécoise visant à lutter contre le gaspillage et l’insécurité alimentaire. Par le biais de divers ateliers, l’association sensibilise également à l’équilibre nutritionnel, la saisonnalité des produits ou encore le problème de la surpêche.
Installés dans la cuisine du collège pisciacais, équipés de tabliers offerts par l’association et outillés par la marque Tupperware (qui fournit gratuitement les planches, couteaux, saladiers et offre trois boîtes de conservation à chaque apprenti), les vingt-six cuisiniers en herbe ont d’abord fait la connaissance de leur « chef », Isabelle Thébault, qui va les accompagner tout au long des dix ateliers.
Formée chez Alain Passard, Paul Bocuse et Gaston Lenôtre, Isabelle Thébault a été formatrice en lycée hôtelier et centres de formation dédiés à la restauration. Aujourd’hui sommelière, elle organise des événements et des formations autour du vin.
Après avoir sensibilisé ses élèves aux règles d’hygiène en cuisine, Isabelle Thébault leur présente la recette du jour : une ratatouille. Épluchage, temps de cuisson, assaisonnement… tout est expliqué avant la mise en pratique. Et bien que certains élèves aient l’habitude d’aider leurs parents à la maison, la préparation d’une ratatouille est généralement pour eux une première (l’éminçage des oignons aussi.)
À la fin de l’atelier, les apprentis repartent avec des portions de ratatouille à savourer en famille, à la maison. Le mois prochain, c’est une poire pochée au chocolat qu’ils devront préparer.
Inauguré le 22 septembre le sentier de randonnée, Trek’île, offre à tous les amoureux de la nature un parcours de 7 km au coeur de l’une des boucles de la Seine. Nous avons emprunté ce chemin qui fait le tour de l’île Nancy à Andrésy et dont le but est de permettre aux familles, aux randonneurs et aux sportifs de retrouver la nature à l’état sauvage.
Les visiteurs sont invités à emprunter une navette fluviale depuis l’embarcadère situé face à la mairie pour ensuite débarquer sur l’île Nancy. Un fléchage indique le chemin à suivre.
Nous débutons la balade par le sentier « des grands saules ». Long de 500 m, il longe la Seine et permet d’apercevoir, au travers de petites fenêtres végétales, l’activité fluviale ainsi que l’écluse « grande Seine ». Au bout du sentier, l’auberge La Goélette offre une halte gastronomique pour les gourmets.
Le sentier des « bois et vergers » se dévoile ensuite. Plus de bruit, hormis le chant des oiseaux. Nous traversons un verger de noyers, noisettes et cognassiers. Plus de soixante arbres ont été replantés dans ce secteur.
Dans son prolongement nous abordons le sentier « forestier » à la rencontre des espèces d’oiseaux et insectes qui résident là. Grâce à une passerelle-ponton nous nous élevons à plus de 2,5 m de hauteur. Ce survol nous plonge vers la cime des arbres et offre une vision nouvelle de la forêt.
Nous arrivons au milieu de l’île et une autre nature se dévoile. Une clairière un peu particulière. Il s’agit d’une prairie humide qu’alimentent deux pompes agricoles créant un territoire d’accueil pour de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau. Nous traversons cette zone sur des pontons de bois. On a peine à imaginer que cette partie vient d’être totalement réaménagée par l’homme.
Nous parvenons au bout de l’île où un belvédère nous présente une jolie vue sur la rive droite du fleuve ainsi que sur le quartier ancien de la ville. Nous retournons à notre point de départ par le chemin de la « petite Seine », le coeur chamboulé par tant de nature offerte. Un vieux pigeonnier apparaît, il abritait autrefois des oiseaux destinés à la chasse.
À noter que de nombreuses informations sur l’histoire des lieux, de la faune et de la flore, sont disponibles sur place à l’aide des dix panneaux pédagogiques équipés de flashcodes installés tout au long des sentiers.