Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Rue des Courcieux : une pétition contre le projet immobilier
Si vous circulez dans la rue des Courcieux, une rue étroite parallèle au boulevard Noëlmarc, vous remarquerez sûrement une similitude sur les portails des différentes habitations, une petite affiche où l’on peut lire : « Attention, destruction d’un espace boisé unique en centre-ville d’andrésy. Projet de construction de 32 logements dans la rue des Courcieux. »
Une pétition lancée sur internet a déjà recueilli environ 250 signatures en moins de trois semaines. « Sur une propriété privée de 6 000 m2, une trentaine d’arbres va être coupée, explique Stéphane Rolot, viceprésident de l’association Germaine & Co à Andrésy. On ne comprend pas comment on peut construire sur cette parcelle unique et remarquable (le propriétaire a vendu 3 600 m2 à un promoteur, NDLR). On est en train de surdensifier un centre-ville qui n’en a pas besoin. Les gens ne voudront plus rester dans la commune car il y a des constructions partout. On aimerait que le maire fasse valoir son droit de surseoir à statuer dans cette affaire. »
« Il faut protéger ce poumon vert, s’exclame Laurent, un autre riverain. Ce n’est pas un promoteur qui doit dicter le futur d’andrésy. Il y aura une quarantaine de véhicules en plus à proximité de l’école Saint-exupéry, nos enfants ne seront plus en sécurité. »
« Un projet raisonnable »
Après un premier permis de construire en début d’année qui n’était pas conforme, un deuxième a été déposé le 22 juin. Pour le maire Hugues Ribault, il ne faut pas s’alarmer pour autant. « Dans le PLU, il y a toujours eu une zone constructible à cet endroit, explique-t-il. L’espace boisé classé qui contient des arbres remarquables est protégé et il le restera. Je serai très vigilant sur ce point. Il faut favoriser la construction de logements à Andrésy tout en veillant à ne pas faire n’importe quoi. Dans ce cas précis, c’est une petite unité de 32 logements (ndlr : R+ 1 + attique, environ 9 m de haut) et on discutera avec l’architecte pour que ça s’intègre correctement dans le centre-ville. C’est un projet raisonnable et je ne peux pas m’y opposer car il est privé. »
Ces 32 nouveaux logements (dont 30 % sont sociaux) ne devraient pas être livrés avant 2020.