Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Chatou-croissy tutoie les sommets à sa manière
Le club yvelinois, dont l’équipe fanion évolue au niveau régional, figure dans le top 10 national sur le plan du nombre de licenciés.
La notoriété d’un club dépend bien souvent des performances de son équipe fanion, qui joue en quelque sorte le rôle de vitrine. Et pourtant, certaines structures mériteraient, elles aussi, d’être sous le feu des projecteurs malgré le fait que leurs seniors n’évoluent pas dans les plus hautes divisions. Un exemple : Chatou-croissy.
Un club bien moins médiatisé que Poissy ou Le Chesnay-versailles mais qui figure pourtant parmi le top 10 national en termes de licenciés. Avec ses 556 licenciés, l’association dirigée par Gregory Cochon pointe, en effet, au 9e rang. Comment expliquer un tel succès ? « On a la chance d’avoir des mairies qui nous donnent de nombreux créneaux. On a quatre gymnases, ça nous permet d’avoir 23 équipes », lâche le président, qui peut s’appuyer sur un comité directeur de neuf personnes et près d’une soixantaine de bénévoles.
Ici, toutes les équipes sont traitées de manière égale et aucune n’est vraiment prioritaire par rapport à une autre. « Ce qu’on veut, c’est que tout le monde puisse jouer et prendre du plaisir. On propose un basket qui répond à toutes les attentes. » Quid des jeunes qui sortent parfois un peu du lot ? « Les bons vont ensuite soit à Nanterre, soit au Paris-levallois. On a une satisfaction de les voir ensuite sur les terrains car on se dit qu’on a un peu contribué à leur succès », confie Gregory Cochon.
La réussite de Chatou-croissy provient aussi de la qualité de son encadrement, dont la renommée n’est aujourd’hui plus à faire. « On met de très bons entraîneurs à tous les niveaux, enchaîne Emmanuel Driss, le coach de l’équipe première masculine (R2) depuis 2015. Les résultats, ce n’est pas le plus important. Ce qui est intéressant, c’est surtout combien de jeunes joueurs évoluent de manière très positive. D’où l’importance de mettre les meilleurs coachs sur les petites catégories. »
Et cela marche plutôt bien comme en atteste le titre de vice-championnes régionales des minimes filles l’an passé. « Un autre élément qui fait la différence, c’est le fait d’avoir une section sportive au collège Jean-moulin de Croissy. Ça crée une vraie dynamique à un âge où certaines jeunes filles abandonnent parfois le
sport », ajoute Driss. Bref, Chatou-croissy, sur le devant de la scène dans les années 90 avec des garçons en Pro B, semble, aujourd’hui, vivre heureux dans l’ombre de ces voisins que sont Nanterre et Rueil-malmaison.
Dans le top 10 national des licenciés