Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

16 M€ pour rénover 328 logements

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Les Résidences Yvelineses­sonne (ex-opievoy) annoncent un important programme de rénovation et de remise aux normes de son parc de logements sur le plateau de Beauregard à Poissy.

« Au quatrième étage des immeubles, la plupart des appartemen­ts sont vides à cause des problèmes d’humidité… » Ce locataire d’un F4 témoigne de la vêtusté des vieux immeubles (de 1957 !) de la rue du Maréchal-lyautey et de la rue Blanche-de-castille à Poissy. « Les robinets fuient, les portes ne ferment plus correcteme­nt… Tous nos voisins partent les uns après les autres. »

Dans ce contexte, c’est donc une excellente nouvelle qu’annonce le bailleur social Les Résidences Yvelines-essonne (ancienneme­nt Opievoy), à savor un important programme de restaurati­on de son parc immobilier, notamment sur le plateau de Beauregard. Six immeubles, soit 328 logements sont concernés.

Cette annonce fait suite au changement d’organisati­on interne du bailleur depuis le 1er janvier dernier. « L’opievoy a été dissout l’an dernier et les logements du groupe situés dans sept départemen­ts ont été répartis au sein des offices départemen­taux, explique Hervé Legros, président du directoire. Dans les Yvelines et en Essonne, il n’existait pas d’offices départemen­taux, les deux Départemen­ts se sont donc alliés pour constituer une société anonyme HLM en s’appuyant sur le patrimoine de l’ex-opievoy et en faisant entrer un actionnair­e privé (Action Logement). »

Cette nouvelle organisati­on s’est accompagné­e de deux exigences de la part des conseils départemen­taux : « Affirmer la présence des équipes de proximité qui gèrent les relations avec les locataires sur les intercommu­nalités et remettre à niveau le parc HLM ».

Travaux en milieu occupé

Le bailleur s’est fixé pour objectif de rénover la moitié de son parc d’ici les sept prochaines années. « Notre parc total comprend environ 16 000 logements dans les Yvelines et 12 000 en Essonne. »

À Poissy, Les Résidences Yvelines-essonne ont déjà prévu de rénover 249 logements rue des Mésanges, à compter du mois prochain. « Nous allons refaire l’isolation, la toiture, les parties communes, les halls d’entrée, les escaliers, les accès, les portes palières, liste Hervé Legros. En revanche, nous n’interviend­rons pas à l’intérieur des logements qui ont été réhabilité­s il y a peu. »

L’investisse­ment s’élève à 7,9 millions d’euros. Les travaux devraient durer 19 mois.

Sur le plateau de Beauregard, le montant investi s’élève à pas moins de 15,8 millions d’euros ! Le groupe va d’abord choisir un maître d’oeuvre « afin de définir précisémen­t les besoins ». D’ores et déjà, il est convenu que les travaux porteront sur l’extérieur des immeubles, les parties communes mais aussi à l’intérieur des appartemen­ts. « Nous allons essentiell­ement intervenir dans les pièces humides. Nous ne pouvons pas refaire toutes les pièces car nous interviend­rons en milieu occupé. » Les locataires ne seront donc pas relogés le temps des travaux. « Aujourd’hui, tous les bailleurs fonctionne­nt ainsi, commente Hervé Legros. S’il fallait reloger plus de 300 familles, ce serait ingérable. »

48 000 € par logement

« L’année 2018 sera consacrée à la maîtrise d’oeuvre, aux études et à la concertati­on avec les locataires. » Cette concertati­on devrait prendre la forme d’une réunion publique. « Nous irons également à la rencontre des locataires pour prendre en compte leurs perception­s. »

Les travaux devraient démarrer au premier trimestre 2019 pour une durée d’environ deux ans. « L’investisse­ment est important. Cela revient à près de 50 000 € (48 000 € précisémen­t, NDLR) par logement », souligne le président Legros.

Par ailleurs, le bailleur tient à rassurer les locataires sur le fait que les sommes investies ne seront répercutée­s sur les loyers qu’à la marge. « Le loyer moyen chez nous est de 370 € par mois. (Le locataire d’un F4 nous a confié qu’il payait 500 € de loyer mensuel, NDLR). Nous demanderon­s probableme­nt une contributi­on supplément­aire de 1 à 5 €, ce qui n’est pas énorme. Les travaux réalisés permettron­t aux locataires de réduire leur facture d’énergie. »

L’opération devrait également bénéficier d’aides publiques, notamment de la Région et de l’état. « À ce titre l’idée de diminuer les APL serait catastroph­ique pour nous bailleur. Cela représente­rait un manque à gagner de 8 millions d’euros, soit 10 % de notre chiffre d’affaires. Ce sont les fonds propres qui nous permettent d’envisager toutes ces réhabilita­tions. Si le projet de loi va jusqu’au bout, ce sera remis en cause. »

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