Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La Ville répond aux critiques de la chambre des comptes

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La chambre régionale des comptes a étudié la situation d’achères depuis 2010. Quelques points soulevés méritent une explicatio­n de texte avec Jean-françois Demarez, élu en charge de l’administra­tion générale et du personnel. À l’heure des budgets contraints, la ville engage la réflexion pour se mettre en conformité avec la loi.

Le rapport dénonce la durée annuelle du travail qui, faute d’être à 1 607 heures, plombe les finances communales. Quelle réflexion en tirez-vous ?

La durée annuelle du temps de travail des agents d’achères (1 562 heures effectives) ne plombe pas réellement le budget de fonctionne­ment, mais son respect permettrai­t d’économiser environ 560 000 € chaque année. Nombre de communes ne respectent pas la durée légale. À Achères, nous avons décidé d’engager une réflexion globale avec les représenta­nts du personnel, afin qu’une nouvelle organisati­on soit proposée, en respectant les 1 607 heures tout en améliorant le service public rendu. Les Achérois ont tout à y gagner. Depuis 2014, nous avons aussi diminué de 50 %, les heures supplément­aires (moins 6 000 heures), pas toujours justifiées et qui coûtent cher à la collectivi­té. Les absences de courte durée ont baissé alors que les arrêts longs ont progressé. Comment l’expliquez-vous ?

La pyramide des âges des agents communaux achérois ainsi que les conditions de travail extrêmemen­t dures pour certains métiers (entretien, restaurati­on, espaces verts, Atsem…) nécessiten­t d’anticiper, à la fois, le vieillisse­ment et cet absentéism­e de longue durée. L’améliorati­on des conditions de travail mise en oeuvre depuis trois ans montre que l’absentéism­e de courte durée peut être fortement diminué.

Ce travail en profondeur va être poursuivi, et une réflexion plus longue va être engagée pour faire face à l’absentéism­e lié à de fortes pathologie­s nécessitan­t des retours à l’emploi qui soient étudiés et non subis. Cela va nécessiter des changement­s d’organisati­on, de management, et peut-être aussi de réflexion sur certains métiers à conserver au sein de notre collectivi­té. Pouvez-vous préciser ?

En fonction des périmètres des missions, la Ville ne s’interdit rien : continuer en régie, faire appel au privé ou travailler sur délégation de service public. Mais rien n’est acté pour le moment.

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