Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
L’agenda sur l’accessibilité adopté dans la confusion
« La loi sur le handicap de 2005 oblige les communes à mettre en accessibilité les établissements recevant du public. Nous sommes en retard et le législateur a permis de surseoir aux obligations et d’éviter des sanctions financières en proposant un délai supplémentaire de deux fois trois ans. » Dominique Lafon, maire-adjoint au social, a présenté la délibération. La Ville a dû planifier les travaux et soumettre à la préfecture un agenda avec un engagement financier.
« À Mareil, nous avons 17 bâtiments recevant du public (la mairie, le Centre communal d’action sociale, les écoles…). Nous avons proposé un agenda sur deux périodes. Notre idée est de faire passer à la fin les structures, comme les écoles, dans lesquelles nous imaginons qu’il y aura des travaux. »
La mairie, le CCAS, le local de police, le cimetière et l’église vont être aménagés la première année. Dans un second temps, la salle de danse, la bibliothèque enfant et les tennis seront mis aux normes. Les écoles, la bibliothèque municipale, la crèche, la MJC et la salle de la Montjoie seront aménagées ensuite. « À chaque fois, il s’agit de petits travaux. »
Loi délirante
Le maire, Brigitte Morvant a précisé que les infrastructures sportives doivent être rendues accessibles aux personnes handicapées. « Il n’y a pas de raison que le club de tennis ne soit pas accessible à ces personnes. » Le coût total de ces travaux d’accessibilité se monte à 85 850 €. Le conseiller municipal de la majorité Thierry Guillot a évoqué le devenir la MJC et la salle de la Montjoie. « Ces bâtiments sont dans des états lamentables. Va-t-on engager des frais sur des bâtiments qui seront peut-être détruits ou refaits complètement ? Je vais voter contre cette délibération car je trouve cette loi complètement délirante. Elle a fait fermer énormément de cabinets médicaux dans la région parisienne. Les gens se sont retrouvés dans des déserts médicaux… Cette loi est excessive dans de nombreux cas pour un, voire deux fauteuils roulants qui passent. C’est un moyen pour ceux qui établissent ces agendas de se faire beaucoup d’argent et qui fait souffrir beaucoup d’entreprises. »
Ras-le-bol
Un autre élu de la majorité a parlé d’un « surplus de normes qui décrédibilise les politiques d’accessibilité ». « Je vais m’abstenir. Il y a un ras-le-bol vis-à-vis de ces normes même si je ne suis pas fondamentalement contre la délibération de ce soir. » Le maire a réagi. « Nous sommes dans l’obligation d’agir, de nous mettre en conformité. J’ai reçu un courrier du préfet m’ordonnant de me mettre aux normes. Nous avançons doucement. »