Virginie publie les aventures de Chouflette, 3 ans

« Dis, maman, il est où papa ? », demande Chouflette. Sa maman lui explique qu’il est à son travail, qu’il ne va pas tarder à rentrer. Mais Chouflette s’en fiche, elle veut son papa là, tout de suite, maintenant !

Cette scène rappellera sans doute des souvenirs à nombre de parents. Virginie Oks, Parisienne installée à Villennes-sur-seine depuis cinq ans (par ailleurs, correspondante au Courrier des Yvelines), l’a vécue avec sa fille Léa, aujourd’hui âgée de 5 ans et demi.

En 2014, elle a eu l’idée d’écrire une petite histoire enfantine autour de ce comportement récurrent chez les jeunes enfants : le besoin d’être entouré par les deux parents. Trois ans plus tard, l’histoire est publiée en livre jeunesse intitulé Chouflette veut son papa.

« Au départ, c’était une démarche personnelle, témoigne Virginie. Chouflette, c’est le surnom de ma fille depuis la naissance et c’est resté. Vers l’âge de 3 ans, elle a eu sa période où elle voulait son papa. Cela a bien duré six mois. » Journaliste et réalisatrice pour la télévision, Virginie Oks a voulu raconter cette expérience personnelle avec sa fille en abordant des aspects propres à la psychologie enfantine. « Sans culpabiliser les parents séparés, l’enfant a besoin des deux parents, des deux modèles. Le but est aussi de reconnaître la place du papa. Quand la maman râle en disant que le papa ne l’aide pas, peut-être faut-il simplement lui laisser la place ? »

La question des parents de même sexe n’est pas abordée dans le livre. Elle devrait l’être dans le prochain qui, en principe, devrait sortir en septembre 2018 : Chouflette veut être un garçon. « Je parlerai des stéréotypes, par exemple les filles s’habillent en rose, etc. » Un troisième est actuellement en comité de lecture chez l’éditeur : Chouflette veut être une princesse.

2 € quel que soit le format

L’éditeur s’appelle Yaka Books et a vu le jour l’été dernier dans le sud-ouest de la France. « J’ai rencontré Lucie Brasseur et Julien Leclercq, les deux fondateurs de la maison d’édition, à Paris et j’ai été séduite par leur approche qui consiste à proposer des livres là où il n’y a pas de librairies ni de bibliothèques, c’est-à-dire dans les zones très rurales et dans les cités. »

Au terme d’une campagne de financement participatif réussie, Yaka Book a vu le jour, attirant bon nombre d’auteurs notamment de livres jeunesse. « Tous les livres sont à 2 € quel que soit le format. » Un faible prix qui se veut accessible au plus grand nombre. Les livres sont proposés à la vente dans des marchés hebdomadaires. « Il n’y a pas encore de vendeurs sur les marchés dans les Yvelines, les personnes intéressées sont invitées à contacter l’éditeur. »

En attendant de pouvoir le trouver sur le marché de Poissy ou de Villennes, par exemple, le public peut acheter Chouflette veut son papa sur le site internet de Yaka Books.

À noter que Marine Carron, de Lille, signe les dessins d’illustration. « C’est son premier livre, commente Virginie Oks. Nous ne nous sommes jamais rencontrées en personne, mais nous sommes en contact par Internet. Pour ce livre, nous avons beaucoup échangé nos points de vue, notamment sur les codes couleurs. »

Pour la petite histoire, Mariedominique Sassin, la maman de Virginie Oks avait signé les premiers dessins du livre mais ils n’ont pas été retenus par l’éditeur. « Et quand j’étais petite, ma mère avait écrit des livres pour enfants à partir des personnages dessinés de Sarah Kaye et mon père les avait édités. » Il s’agissait de la série Dans les nuages de la collection du lapin bleu.