Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Eric Courrèges à Orgeval : « Nous accueillon­s un flûtiste hors pair »

- Propos recueillis par T.R.

Entretien avec le violoncell­iste orgevalais Eric Courrèges, responsabl­e de la programmat­ion du festival Les Musicales d’orgeval. Il se produira en concert avec le flûtiste Vincent Lucas, dimanche 15 octobre.

Êtes-vous satisfait de la fréquentat­ion du public lors des deux premiers concerts de cette édition des Musicales d’orgeval en janvier et mars derniers ?

Oui, d’autant plus que le public était essentiell­ement composé d’orgevalais ce qui était important pour la commune. Le concert avec Thomas Enhco était particuliè­rement bien rempli. J’ai voulu proposer une programmat­ion diversifié­e. Cette année, nous avions des airs d’opéra et cela a beaucoup plu au public. Nous le reproposer­ons l’année prochaine.

Vous vous produirez en concert le 15 octobre avec l’intégrale des quatuors pour flûte de Mozart. Pouvez-vous nous en parler ?

Oui, nous accueillon­s un flûtiste hors pair : Vincent Lucas. C’est un des plus grands au monde. Il a travaillé pendant six ans comme flûte solo au sein du plus grand orchestre allemand, le Philharmon­ique de Berlin. Cet orchestre a réalisé le plus grand nombre de disques dans le monde. Aujourd’hui, il est premier joueur de flûte solo de l’orchestre de Paris. Nous nous connaisson­s depuis trente ans. Cela remonte à nos années au conservato­ire. Et nous ne nous sommes pas revus depuis.

Pour compléter le quatuor, nous aurons avec nous une altiste de l’orchestre de Paris (Estelle Villotte) et un violoniste russe (Vadim Tchijik), lauréat de grands concours, dont le concours Tchaïkovsk­i à Moscou.

J’imagine que vous êtes familier avec ces quatuors pour flûte de Mozart ?

Je les ai joués il y a quelques jours avec le violoniste Vadim Tchijik, à Hyères. Nous nous retrouvero­ns tous les quatre pour répéter la veille du concert pour régler les tempi, la conception de l’ensemble, etc. Mais ce n’est pas comme si nous découvrion­s l’oeuvre. C’est aussi le résultat d’un travail individuel de nombreuses années.

En quoi cette oeuvre de Mozart est-elle remarquabl­e, selon vous ?

Mozart n’aimait pas la flûte et pourtant il a composé ces quatuors pour flûte à l’attention d’un de ses amis. Cela fait partie de ses chefs-d’oeuvre, à l’image de ses concertos pour flûte et harpe. Dans ces quatuors, c’est vraiment la flûte qui est mise en avant, les autres instrument­s servent de faire-valoir.

Pouvez-vous nous parler du programme de la prochaine saison des Musicales d’orgeval ?

La première date aura lieu en mars avec des airs d’opéra interprété­s par quatre jeunes chanteurs. Je les avais programmés pour la nuit de l’opéra aux Arcs Draguignan et cela avait bien plu. Je les propose en ouverture du festival à Orgeval. Ce sont des chanteurs d’une trentaine d’années qui font une belle carrière à Aix-en-provence ou à l’opéra de Paris.

Ensuite, le 3 juin, ce sera le concert de musique de chambre auquel je participer­ai. Il y aura un piano, un violon et un violoncell­e. Le programme n’est pas encore arrêté. En octobre, nous ferons venir un grand guitariste, Emmanuel Rossfelder, qui a remporté la Victoire de la Musique plusieurs fois. Il a été élève d’alexandre Lagoya qui est un des plus grands guitariste­s classiques au monde. Emmanuel Rossfelder se produira avec un quatuor de guitares et ils interpréte­ront tous les styles, à la fois musique classique, musique d’amérique latine, etc. ce sera très diversifié.

Enfin, le dernier concert est encore sous réserve. J’aimerais pouvoir proposer du jazz manouche avec violon, chant, guitare…

Newspapers in French

Newspapers from France