Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Condamnés deux fois en une semaine pour des violences sur son épouse
Le 26 octobre, Abdelhafid (37 ans) avait été condamné à 18 mois de prison (dont 6 mois avec sursis) et incarcéré pour avoir frappé sa femme à coups de matraque un mois plus tôt. Ce jour-là, son épouse, avec qui il est en instance de divorce après six ans de mariage, s’était rendue à son domicile pour récupérer leur fille. La victime avait été alertée par l’école que son enfant ne s’était pas présentée en classe, ce lundi matin-là. Son père en avait la garde le week-end précédent. La mère de famille avait été accueillie par une pluie de coups, sous les yeux de sa petite.
Abdelhafid a fait son retour dans le box des accusés le 2 novembre. Il était cette fois poursuivi pour des violences habituelles sur son épouse depuis 2014. Cette dernière a déposé sa plainte fin mars dernier. « On pourra regretter que cette procédure n’ait pas été jointe à la précédente », a fait remarquer le juge Christophe Morgan avant de donner lecture du dossier.
36 mois de prison dont 24 avec sursis au total
Insultée, brimée, frappée et humiliée : tel a été l’enfer vécu par Inès (*) ces trois dernières années. « Le signal, c’est quand il fermait les volets, a raconté la mère de famille à la barre. Une fois, il m’a renversé deux bassines d’eau glacée sur la tête. Il a aussi pris tous mes vêtements et les a passés sous la douche. Et puis il y a eu les coups. »
Abdelhafid, lui, estime qu’il n’y a jamais eu « de véritables violences (sic) ». « Quand je l’empoignais, c’était pour la calmer, parce qu’elle était en crise. Elle a été en dépression. » « Il aura été son sauveur et son bourreau, a plaidé son avocat. Aujourd’hui, il a tout perdu. Sa femme et sans doute le droit d’exercer son autorité parentale. Il est déjà en prison. Je propose un sursis, avec mise à l’épreuve. »
Requête entendue : l’accusé a été finalement condamné à 18 mois entièrement assortis du sursis. La durée de sa mise à l’épreuve a été fixée à 2 ans. Mais ça, ce sera seulement après avoir quitté Boisd’arcy au terme de l’année ferme qu’il a à purger pour les faits du 26 septembre.