Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Boris Palu : « M’imposer avec le Racing et avoir du temps de jeu »

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Originaire de Saint-germain-en-laye, Boris Palu, 21 ans, est en train de se faire sa place au sein du Racing 92 avec lequel il a déjà joué plusieurs matches de Top 14. Entretien.

Vous enchaînez depuis le début de saison les matches en Top 14. Cela doit être un vrai bonheur…

« C’est clair que c’est plaisant. Cet été, je suis parti seulement une semaine en vacances. J’avais envie de faire une grosse préparatio­n physique pour arriver en forme à la reprise. Je m’étais fixé comme objectif de postuler à une place dans le groupe pour les matches amicaux. J’en ai joué deux, et après, tout s’est enchaîné très vite. J’ai été titularisé dès la première journée de championna­t contre Castres.

Revenons un peu en arrière dans le temps. Vous avez démarré le rugby au MLSGP (Maisons-laffitte-saint-germain-poissy). Quels souvenirs gardez-vous de vos années làbas ?

J’ai joué dans ce club de 5 à 15 ans et je suis toujours en contact avec ceux qui étaient avec moi en benjamins et en minimes. Les meilleurs souvenirs, ce sont les goûters après les entraîneme­nts, les tournois qu’on allait faire… Ma dernière année là-bas, on était allés en finale du championna­t Elite A et on s’était inclinés d’une dizaine de points contre Massy après avoir réussi à battre le Stade Français en demi-finale. C’était incroyable ce qu’on avait fait.

En parallèle de votre passion pour le ballon ovale, vous faisiez aussi de la natation…

Oui, j’étais au club du CNO à Saint-germain-en-laye pendant trois-quatre ans. Il fallait que je nage car j’avais des problèmes de dos. Je suis resté ensuite car cela me plaisait bien. C’était à l’époque où il y avait Philippe Lucas. Il m’a entraîné un an.

Le rugby est finalement devenu votre priorité lorsque vous avez intégré le pôle espoirs au lycée Lakanal à Sceaux ?

Il a fallu faire un choix un moment. En fait, Lakanal je ne savais même pas ce que c’était avant d’y entrer. On avait des entraîneme­nts tous les jours. C’est là où on commence vraiment à voir ce qu’est le haut niveau.

Quand on se retrouve à 19-20 ans à s’entraîner avec des garçons comme Dimitri Szarzewski, Yannick Nyanga ou Maxime Machenaud, ce n’est pas un peu impression­nant ?

Au début, si. On les regarde jouer… Il m’a fallu un peu de temps pour faire abstractio­n de ça et me dire que c’était des coéquipier­s comme les autres.

Comment jugez-vous vos prestation­s sur ce début de saison ?

Je suis très content du temps de jeu que j’ai réussi à avoir. J’ai eu la chance de jouer pratiqueme­nt 80 minutes à Clermont contre une équipe de très haut niveau. Et je trouve que je ne m’en suis pas trop mal sorti. Par contre, j’ai eu un peu de mal à digérer la défaite à domicile contre Lyon (17-20) surtout que je n’ai pas fait un très bon match ce jour-là.

Et votre regard sur les résultats du Racing ?

Le bilan est mitigé. On a des résultats en dents de scie. À Clermont, on s’incline d’un rien (2123). Ça n’aurait pas été un vol si on gagnait. À Agen, on loupe 3 ou 4 essais en première période et on perd finalement le match de quatre points (19-23). On n’est jamais loin à chaque fois.

Le journal « L’equipe » a lancé un sondage où il était demandé : lequel de ces jeunes joueurs aimeriez-vous voir intégrer le XV de France dès novembre ? Votre nom est arrivé en 6e position des votes. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

J’ai vu ça, on m’a fait suivre le lien. Ça m’a surpris dans un premier temps puis ça m’a fait très plaisir. Maintenant, avant d’en arriver là, il y a encore énormément de boulot. Il faut déjà que j’arrive à m’imposer en club et avoir régulièrem­ent du temps de jeu. »

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