Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La 3D est maintenant à portée de main
L’impression en trois dimensions (3D) n’est plus seulement à portée de clic, mais bien à portée de main. Pour les particuliers, il existe plusieurs solutions d’accès. Les entreprises misent aussi sur le principe pour notre futur.
Pour imprimer ses objets en trois dimensions, il existe bien des solutions. Commander en ligne à l’unité, acheter son propre matériel, utiliser ponctuellement les services d’une boutique ou se rendre dans le Sunlab de Viroflay.
Créée voici trois ans, l’association offre à ses adhérents un accès à deux appareils. L’un a été fabriqué par des membres férus de technologie. L’autre, d’une meilleure qualité, a été acquis.
Dans les locaux de l’avenue du Général-leclerc, Alain Bonnaud fait figure de référence dans le domaine. Une partie de sa vie professionnelle a été axée autour de la 3D. Il possède trois imprimantes chez lui.
Pour lui, il n’y a pas photo quant au bénéfice de venir au Sunlab. « Si on ne produit que quelques pièces par an, il ne sert à rien d’ouvrir son portefeuille. Ici, pour 35 euros d’adhésion annuelle, on peut en profiter à volonté ! »
Passé cette question très matérielle, Alain Bonnaud estime que le grand public devrait plutôt se soucier de la modélisation des objets. Sur Internet, il existe une multitude de sites qui proposent des objets. « Mais là, il n’y a rien de très personnel. On perd le bénéfice de la 3D. Il faut donc s’astreindre à créer soi-même, à modéliser la pièce que l’on veut créer, l’objet de décoration ou ce que l’on veut réparer. Je l’ai fait, par exemple, pour le château-fort de mes petitsenfants. »
Il invente un logiciel de modélisation
Là, les choses se compliquent. « La plupart des logiciels sont très chers et complexes. Il faut presque être ingénieur pour s’en servir. Ils nécessitent aussi des machines très puissantes. Du coup, j’ai développé un logiciel, appelé Crobics, en accès libre sur Internet. Il est très facile et simple d’utilisation. Je m’en sers par exemple lorsque je fais des démonstrations aux enfants dans les bibliothèques ou les médiathèques. Il permet de lancer ses premières pièces ! » Et le passionné de poursuivre : « Et en cas de problème, ici, on peut accompagner pas à pas chaque personne dans la prise en main. C’est le principe, la philosophie des lieux : trouver de l’aide facilement. »
Reste ensuite à apprendre la patience. Selon la qualité désirée, l’impression d’un objet peut varier d’une petite heure à une journée.