Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Garde du corps, un métier fantastiqu­e

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Dans son livre intitulé Moi… Garde du corps, le major Pierre-françois Degand raconte sa vie de policier du service de la protection (SDLP), rend hommage à son père, un grand policier de l’antigang et veut faire naître des vocations chez les jeunes.

Pierre-françois Degand a fait le tour du monde et a vécu parfois comme un millionnai­re. Il est avocat d’affaires ? Marchand de biens ? Pilote de ligne ? Rien de tout cela : il est policier affecté au service de la protection, (SLP, voir encadré).

Cet homme âgé de 51 ans est tombé dans la marmite de la police nationale depuis son plus jeune âge : « Mon père fut un grand policier à la Brigade de recherche et d’interventi­on (BRI), l’antigang. Ses actions fantastiqu­es, ses affaires qu’il me racontait et son départ pour le Raid (1985) m’ont donné envie d’entrer dans cette maison police. »

En 1991, son père Pierre Degand, dit « Pierrot le boxeur », parce qu’il pratiquait la boxe anglaise à haut niveau, prend sa retraite au moment même où Pierre-françois entre dans la police et au commissari­at de Poissy. Deux ans plus tard, il change de service et entre au service des « Voyages officiels » qui, plus profession­nel est devenu en 1994, le Service de protection des hautes personnali­tés (SPHP), sous l’impulsion du fameux commissair­e René-georges Querry.

« On entre ici dans une unité entraînée sur CV. Je participe à des stages sportifs. On nous demande de suivre des séances de tir », expliquet-il. Il démarre son expérience de garde du corps : il protège son ministre de tutelle, Jean-louis Debré à l’intérieur. « C’était la période des attentats du RER B à Saint-michel, des nuits bleues en Corse », se souvient-il.

Il passe ensuite à Hubert Védrine, alors ministre des Affaires étrangères. « Je fais alors le tour du monde. Quand un tel ministre se déplace, il faut que tout se passe bien. Nous avons des précurseur­s qui partent en premier pour faire le point sur la sécurité. »

Ensuite, Pierre-françois Degand assure la sécurité du fils du shah d’iran, Mohammad Reza Pahlavi. « On partait sur son yacht. Je me souviens de moments inoubliabl­es. Nous avons également assuré la protection de sa mère, Farah Diba. C’était une vie de milliardai­re. » Tous les aspects de la profession sont abordés : comme par exemple le fait de partager l’intimité de son protégé sans être de sa famille.

Les séances d’entraîneme­nt se multiplien­t pour Pierre-françois Degand : « On développe les protocoles de sécurité. La sécurité lors des mouvements de foule : la bonne distance de protection, c’est celle du bras, indique-t-il. Notre objectif : protéger la personnali­té

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