Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les deux « frères Pétard » jugés chacun de leur côté
On en a vu quelques-uns filer manu militari pour la prison de Bois-d’arcy pour bien moins que ça. Pour Michaël, inconnu de la justice jusque-là, ce sera au juge d’application des peines de décider. Le 15 novembre, le jeune homme de 22 ans a été condamné à 8 mois de prison ferme, dans le cadre d’une procédure en comparution immédiate, pour détention et consommation de stupéfiant. La procureure avait réclamé 2 ans tout en suggérant une sanction entièrement assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve.
Il cachait près de 800 grammes de résine de cannabis
Que reprochait-on au jeune homme, autant servi à l’audience par son visage poupin que par ses bonnes manières ? Pas une peccadille. Le 13 novembre, dans le cadre d’une perquisition liée à une enquête pour recel, la police a découvert à son domicile d’élancourt près de 800 grammes de cannabis. Deux barrettes, d’un poids total de 735 grammes, étaient cachées dans un meuble TV. Le reste de la drogue, environ 40 grammes, était déjà conditionné en sachets, prêts à la revente. D’autres sachets, vides ceux-là mais estampillés d’une feuille de cannabis, et 420 euros ont également été saisis. À première vue, le parfait attirail du petit dealer. Trois personnes auditionnées ont d’ailleurs assuré que l’accusé était leur fournisseur.
Il n’a joué qu’un rôle de nourrice
Michaël, lui, a d’emblée affirmé qu’il n’avait joué qu’un rôle de nourrice. « Je gardais la drogue pour un tiers depuis deux jours. Je ne vous dirai pas qui, je ne peux pas. » L’enquête, express, n’a pas permis d’aller plus loin. Pour expliquer notamment la présence d’autant de liquidités, le prévenu a assuré aux juges que cet argent avait été gagné honnêtement à un jeu de pronostics sportifs.
Dans cette affaire, un autre homme aurait pu se retrouver aux côtés de Michael dans le box des accusés. Il s’agit de son frère, interpellé lui aussi. Ce dernier n’a été poursuivi que pour consommation de drogue. Il sera jugé ultérieurement dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.