Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Une clinique et un centre de santé en entrée de ville d’ici juin 2019
La cérémonie officielle de pose de la première pierre du futur institut de réadaptation d’achères, en entrée de ville, à proximité de la gare RER ville, s’est déroulée vendredi dernier. L’ensemble (clinique plus centre de santé) sera livré en juin 2019.
Le projet est ambitieux : sur douze hectares, en entrée de ville, le groupe LNA Santé (*) va créer, d’ici juin 2019, une nouvelle offre de soin bienvenue au regard de la pénurie médicale actuelle. Il s’agit d’un nouvel institut de soins de suite et de réadaptation qui sera doublé d’un centre de santé.
Fracture médicale
La cérémonie de la pose de la première pierre de ce vaste bâtiment de six étages s’est déroulée vendredi dernier, en présence du président du Sénat, Gérard Larcher. Ce dernier a salué le travail de l’équipe municipale d’achères pour faciliter l’implantation d’une telle structure sur son territoire. « Il ne peut y avoir de territoire qui se développe sans résoudre la fracture numérique et la fracture médicale, commente l’élu. Dans notre département, et c’était l’une des préoccupations du maire d’achères, comment en secteur 1, peuton accueillir tout le monde ? Comment trouver un médecin référent sans que ce soit le parcours du combattant pour celui qui vient s’installer dans une commune ? Sur ce sujet, vous apportez, ici, une des réponses. »
Sandrine Colin-ducreau est la directrice de la clinique de Bazincourt à Chapet. Ses équipes (120 salariés) vont déménager à Achères en juin 2019 et elle prendra alors la direction de ce nouvel établissement. « À la clinique de Bazincourt, nous ne proposons que trois spécialités en matière de soins de suite et de réadaptation : la neurologie (suite des AVC, sclérose en plaque, maladie de Parkinson…), l’orthopédie et la gériatrie. Lorsque nous avons obtenu l’autorisation d’une quatrième spécialité (la pneumologie), en ambulatoire et en hospitalisation complète, c’était sous réserve de pouvoir se rapprocher d’un centre hospitalier, en l’occurrence de l’hôpital de Poissy. »
Nouveau quartier
Faute de surface suffisante disponible à Poissy, le groupe a présenté son projet à Marc Honoré, le maire d’achères, en 2015. Ce dernier a saisi l’opportunité de les accueillir au sein de la zone d’aménagement concerté de la Petite-arche qui se trouvait au point mort depuis des années. « Nous avons modifié la Zac pour qu’elle puisse accueillir autre chose que des bureaux, car lorsque nous sommes arrivés aux commandes en 2014, il était prévu 80 000 m2 de bureaux…»
Désormais, même s’il reste encore 60 000 m2 dédiés aux bureaux, un nouveau quartier va pouvoir voir le jour en entrée de ville, sur 20 000 m2. Outre la clinique, 250 logements en accession (avec les promoteurs Bouygues Immobilier et Kaufman & Broad), avec une supérette, une brasserie et une crèche en pied d’immeuble verront le jour fin 2019. Dans un second temps, il est également prévu d’aménager deux hôtels et un gymnase. « Mais pour cela il nous faut des financements. »
Située à proximité de la gare RER, la clinique d’achères qui bénéficiera notamment d’un grand plateau de rééducation et de balénothérapie, permettra à LNA Santé de passer de 100 lits d’hospitalisation actuellement à Chapet à 134 lits pour les quatre spécialités (soins de suite et réadaptation en neurologie, orthopédie, gériatrie et pneumologie). Quarante-cinq places seront réservées à l’hospitalisation de jour. Le nombre de salariés augmentera quant à lui de 120 à 150.
La clinique hébergera également le centre de santé installé depuis le mois de mars, dans un local provisoire en ville. Ce centre sera quatre fois plus grand que l’existant, avec une superficie de 600 m2. Il regroupera une quinzaine de cabinets de consultation (médecins généralistes en secteur 1, sage-femme, gynécologue, neurologue…) et accueillera ponctuellement des spécialistes (deux cardiologues, un médecin nutritionniste…) détachés de l’hôpital de Poissy-saint-germain. « Nous disposerons également de cinq fauteuils de dentiste, d’une salle de télémédecine, etc. » conclut Sandrine Colin-ducreau.
(*) Groupe familial nantais qui gère déjà quarante-cinq maisons de retraite, douze instituts de soins de suite et de réadaptation, deux centres de santé et 500 places en hospitalisation à domicile