Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

400 Tibétains vont être relogés début décembre

- Fabien Dézé

L’état a entendu l’appel au secours du maire de Conflans au sujet de l’afflux de réfugiés tibétains dans sa commune. Quatre cents d’entre eux seront relogés en centres d’accueil en Île-de-france d’ici début décembre.

Pour Laurent Brosse, le maire de Conflans, c’est un ouf de soulagemen­t. Les Tibétains qui campent au Pointil depuis le mois de juin vont être relogés dans des centres d’accueil en Île-de-france d’ici une quinzaine de jours. « Au dernier pointage, on a recensé 201 tentes au Pointil soit environ 400 Tibétains, détaille l’édile. C’est une situation qui devenait insoutenab­le, il y avait une quinzaine d’installati­ons chaque semaine. C’est à la fois une question sanitaire et humanitair­e. La cité de la Pierre-blanche (ndlr : associatio­n qui gère l’accueil des Tibétains) ne peut plus accueillir de réfugiés tibétains supplément­aires. »

Laurent Brosse, qui avait alerté le sous-préfet de Saintgerma­in-en-laye, en juin, mais aussi le préfet des Yvelines, le préfet d’île-de-france et le ministre de l’intérieur, attendait désespérém­ent que la situation se débloque. Après une dernière réunion avec le sous-préfet et le préfet des Yvelines le 16 novembre, il semble cette fois-ci que le maire de Conflans ait obtenu gain de cause.

« Nous allons faire l’inventaire des places disponible­s dans les centres d’accueil d’île-de-france, annonce Stéphane Grauvogel, le sous-préfet de Saint-germain-en-laye. Nous n’allons va pas chasser ces personnes dans la nature. Des places vont se libérer d’ici deux ou trois semaines. L’idée est qu’il n’y ait plus de tentes au Pointil début décembre. La police nationale et la police municipale veilleront ensuite à ce qu’il n’y ait pas de réinstalla­tions. » confiance n’exclut pas la vigilance. Au printemps prochain, la pression sera de nouveau importante. Je crains que des Tibétains reviennent naturellem­ent s’installer à Conflans. À moins qu’il y ait un réel suivi mis en place par l’état. »

Pour rappel, une centaine de Tibétains est déjà hébergée à Conflans dans un centre d’hébergemen­t d’urgence pour migrants (Chum) situé dans les locaux de Voies navigables de France (VNF). On en recense également une soixantain­e au bateau Je sers et environ 35 dans des familles.

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