À la poursuite du trésor des Rois de France

Ancien enseignant, journaliste puis éditeur au sein du groupe Publihebdos, Olivier Bassine, Bruxellois installé à Saint-germain-en-laye, 57 ans, publie son premier roman, un thriller historique sur les traces du trésor des Rois de France.

Quelle est votre formation et comment est né votre goût pour l’écriture ?

J’ai suivi une licence de lettres et d’histoire à Bruxelles. À cette occasion, j’ai écrit plusieurs nouvelles pour la revue de l’université de Bruxelles, un roman (non publié et non publiable en l’état) et de nombreux poèmes. Quand je suis arrivé dans les Yvelines, à Mantes-la-jolie, j’ai publié en 1987, avec un collectif, un recueil qui s’intitulait Proésie du Mantois. J’étais alors prof d’histoire-géo à Saint-germain-enlaye, puis ma carrière a pris le tournant du journalisme durant trente ans, entre Île-de-france et Normandie. Avec, en outre, deux enfants, je n’avais pas le courage de me lancer dans un roman lors des rares moments de repos.

Ce premier roman se présente comme un thriller historique. Pour l’écrire, quelles ont été vos références littéraires : Umberto Eco, Dan Brown… ?

J’ai voulu concilier mes passions pour l’écriture, l’histoire et la fiction. Il paraît d’ailleurs que c’est très à la mode en ce moment… Umberto Eco, c’est LE pionnier évidemment, avec Le Nom de la Rose et ces différentes boîtes à mystères qui s’ouvrent au fur et à mesure de l’intrigue, qui est en réalité une quête. Par contre, j’avoue que je n’ai pas lu le Da Vinci Code, car j’avais vu le film avant. Et pourtant, il est aussi question de l’église et de l’opus Dei dans Le Trésor de Saint-denis. Pour la partie américaine et plus moderne, Musso est aussi une source d’inspiration. La difficulté est de mélanger l’aspect historique qui peut sembler désuet, et un rythme plus contemporain, car l’intrigue se déroule en 2016.

Le point de départ de l’histoire est, je crois, un fait divers que vous avez couvert en 2010 en tant que journaliste. De quoi s’agissait-il en quelques mots et qu’en reste-t-il dans le roman ?

En fait, le fait divers a été complètement inventé, même si des effractions ont effectivement été commises dans ce manoir, qui est aussi un personnage central de l’histoire. Non, l’histoire vraie est celle de cette maison qu’un ancien aide de camp du maréchal Lyautey a acquise dans les années cinquante dans l’espoir d’y découvrir le trésor des Rois de France. C’est le livre Métronome de Lorànt Deutsch qui m’a mis sur la piste de cette enquête que j’ai vraiment effectuée pour le journal La Marne.

Quelle part de recherche, notamment historique, a été nécessaire pour écrire ce roman ?

J’ai acheté et lu une demidouzaine de catalogues. J’ai toujours évidemment les livres de ma période «prof d’histoire» et je me suis évidemment rendu sur place, notamment dans la crypte de l’abbaye de Saint-denis. J’ai visité Rome et le Vatican, et une lectrice m’a même demandé si j’avais vécu à Washington : je n’y ai jamais mis les pieds. Merci internet !

À quel public s’adresse-t-il principalement ?

Il n’est pas indispensable d’aimer l’histoire, même si cela aide à mieux comprendre l’enjeu de cette «quête». L’intrigue peut se suffire à elle-même. Il y a de l’action, des intrigues, des complots, mais aussi une histoire de famille. En bon ancien Bruxellois, je dirais qu’il s’adresse à un public de 7 à 77 ans (disons plutôt de 9 à 99 aujourd’hui…).

Un deuxième roman est déjà écrit. De quoi parle-til ? Quand sera-t-il publié ?

Je peux vous en donner le titre : Pourquoi, Enola Gay. Le point de départ est là encore basé sur des faits historiques, mais cette fois de la Seconde Guerre mondiale. Il ne s’agit plus d’un roman policier, mais d’une quête beaucoup plus intimiste, plus tragique. J’envisage de le publier l’an prochain. Et le troisième «Héros, au pied du mur» est en cours d’écriture. J’en suis à peu près à la moitié. Je rentre d’un voyage à Berlin. J’aimerais qu’il sorte un peu avant le 9 novembre 2019. Je vous laisse deviner pourquoi…