Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Un travail peint presque scientifiq­ue sur le château de Marly

- Emmanuel Fèvre

La mairie de Saint-nom-la-bretèche accueille jusqu’au 3 décembre l’exposition Marly disparu, composée des gouaches de l’artiste belge Thierry Bosquet.

Thierry Bosquet est bien connu pour son travail de restitutio­n peinte sur La vie dans le Grand parc de Versailles au temps de Louis XIV, ouvrage publié par un collectif d’auteurs emmené par le baron Alain Guillaume.

Auparavant, ce peintre belge avait illustré Versailles disparu, de Philippe Dasnoy. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le baron Alain Guillaume lui a proposé le thème du château de Marly, gageure puisqu’il n’en reste rien ou presque.

L’ouvrage est tout juste disponible, et sa sortie est accompagné­e d’une exposition des oeuvres originales de l’artiste en mairie de Saint-nom-la-bretèche.

Une part d’interpréta­tion

Thierry Bosquet était chez son ami le baron Guillaume, samedi 18 novembre, venu assister au vernissage de son exposition. La Ville, dans le cadre des artistes mis à l’honneur chaque année, expose une quarantain­e de gouaches, dont beaucoup de grands formats, à regarder de façon complément­aire à cet ouvrage sur Marly. Comme les précédents, il donne une idée assez précise de ce que pouvait être ce lieu royal et la vie qui s’y tenait.

« C’est un travail à partir d’archives, écrites et visuelles. Je me suis même inspiré d’un dessin présent sur un éventail, pour récréer la vie marlychois­e. Il y a aussi une part d’interpréta­tion, pour certains éléments de décoration par exemple, dont nous n’avons pas de descriptio­n précise », explique le peintre.

Thierry Bosquet travaille à la gouache, pour sa facilité d’utilisatio­n et sa tenue dans le temps, un pigment bien connu du décorateur de théâtre qu’il a été dans sa ville natale de Bruxelles. Une passion pour le théâtre surgie à l’âge de 6 ans. « Je voulais déjà être peintre en décors, dans un univers qui m’était familier, puisque mon grand père, Corneille Thoreau, était directeur du théâtre de la Monnaie, à Bruxelles. »

Nonagénair­e, Thierry Bosquet n’a pas oublié sa première rencontre avec Versailles, emmené par ses parents à l’âge de 11 ans. Ni le choc que lui ont fait les plafonds peints des Appartemen­ts du Roi. Marly sera tout autant initiatiqu­e. « C’est un parc qui m’a toujours intrigué, subjugé », dit le peintre.

Thierry Bosquet recrée ce qui n’est plus, comme un vaste panorama, comme le décor d’un théâtre où le lecteur du livre n’a plus qu’à jouer sa pièce, et voir apparaitre Louis XIV dans son vaste domaine de Marly.

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