Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Sans local, le Secours populaire en danger
Depuis des mois, le Secours populaire recherche un local afin de pouvoir y mener ses activités envers les plus démunis. Désespérés, les bénévoles sont prêts à jeter l’éponge.
Malgré plusieurs réunions avec la municipalité, le Secours populaire ne dispose toujours pas de local pour ses activités. Les bénévoles stockent des denrées dans deux boxes et la mairie leur alloue des salles. Mais ce n’est pas suffisant, comme l’explique Michel Moncel, le responsable de l’antenne de Chatou-croissyle Vésinet. « Nous avons développé de nouvelles activités nécessitant un certain niveau de confidentialité car touchant au domaine de la santé (entretiens avec une psychologue, une diététicienne). De même, pour nos formations nous devons être en adéquation avec les horaires de nos bénéficiaires, ce que nous ne pouvons pas faire dans des salles prêtées à des périodes fixes. » Selon le Catovien, de nouvelles constructions vont entraîner « la disparition de ces boxes ». « Sans local adapté, nous serons dans l’obligation de réduire considérablement nos actions solidaires, voire dans le pire des cas fermer notre antenne. »
Une centaine de familles
Un crève-coeur pour le bénévole, d’autant que l’association a, selon lui, « créé avec ses bénéficiaires des relations qu’aucune autre association n’a réussi à avoir ». La mairie a indiqué à Michel Moncel qu’elle ne dispose pas de local. La municipalité ne peut pas non plus en louer un pour un tiers. Il a été proposé alors au Secours populaire que ses bénéficiaires soient pris en main par d’autres structures, comme la Croix-rouge et le Secours catholique. Une hérésie selon le Catovien car le Secours populaire suit une centaine de familles envoyées par les travailleurs sociaux qui n’ont pas accès à l’épicerie sociale de la Croix-rouge. « Nous sommes la seule association qui, sur un simple appel du Centre communal d’action sociale (Ccas), est capable de livrer un colis alimentaire dans les deux heures et ce, sept jours sur sept. De plus nous assurons une permanence en juillet et en août. Nous avons pu pallier la défaillance du portage des repas à domicile. »
Une écoute bienveillante
Pour Michel Moncel, « les bénéficiaires du Secours populaire, ne sont pas des « dossiers » mais des personnes qui ont besoin non seulement de nourriture ou de vêtements, mais aussi d’une écoute bienveillante. Ce que nous mettons un point d’honneur à faire ! » Ces bénéficiaires peuvent également être formés en informatique, participer à des « cafés gourmands », se faire aider par un écrivain public et participer à des ateliers buccodentaires. Et à Noël le Secours populaire distribue des cadeaux aux enfants.